Chassé-croisé

Vous voulez vraiment que je vous résume l’histoire ? OK ! Alors vite dit et sans respirer, Chassé-croisé c’est : trois artistes qui veulent monter un spectacle, Bruno qui cherche du travail, un couple au bord de la crise de nerf, Suzanne future mariée qui magazine dans un sex-shop, deux acheteurs compulsifs qui consultent, une fille dépressive, Bernie qui se fait pointer un gun sur la nuque, une aveugle dans un musée, Mike l’animateur radio qui pète les plombs, Jolicoeur qui kidnappe Miss Laval, un soldat qui revient de la guerre, un couple coloré, un conseil d’administration qui administre, une querelle dans un stade et une animatrice télé explosive !

Mais surtout, Chassé-croisé c’est l’histoire d’une rencontre. Celle de gens passionnés (vos amis, vos parents, vos collègues) qui ont consacré du temps et de l’énergie pour soutenir le Théâtre d’Aujourd’hui. Ce lieu qui foisonne d’imagination, de paroles et de rêves.

Je vous souhaite autant de plaisir en les voyant jouer que moi j’en ai eu à travailler avec eux.

Bonne soirée et bon théâtre !

Geoffrey Gaquère
Metteur en scène

La première fois où j’ai joué au Théâtre d’Aujourd’hui, c’était le 4 mars 1968. Un grand soir : la première lecture publique, parrainée par le Centre d’essai des auteurs dramatiques, des Belles Soeurs de Michel Tremblay, orchestrée par Brassard… Un triomphe, qui a mené à la création officielle de la pièce le 28 août de la même année au Théâtre du Rideau Vert, ensuite à celui de Paris en 1973 et ainsi de suite… partout à travers le monde. De triomphe en triomphe, du merveilleux sous-sol bohème de la rue Papineau, jusque « sur toutes les scènes du monde… ».

Je ressens une immense fierté et en même temps une très authentique humilité d’avoir participé à ce tsunami théâtral.

La deuxième fois où j’ai joué au Théâtre d’Aujourd’hui, c’était en septembre 1991, La trilogie des Brassard, de Michel Tremblay, pour l’ouverture officielle de la nouvelle salle de la rue Saint-Denis, ici-même… De beaux souvenirs de trac, de rires, d’amitiés, d’émotions intenses, de rencontres avec le public fidèle…

À ceux qui jouent ce soir pour la première fois, je veux dire : cet art de l’éphémère crée une joie intense malgré la peur (et peur de quoi… ma foi ?), cet art, donc, de l’instant présent, a commencé – et va continuer – à créer dans vos vies une magie et, par conséquence, une accoutumance… Ceux qui vous ont précédé sur cette scène vous le diront, c’est pourquoi ils y reviennent inlassablement, et moi je vous le prédis.

Rita Lafontaine
Comédienne

Coprésider, avec M^me Rita Lafontaine, les Soirées bénéfice 2007 du Théâtre d’Aujourd’hui est effectivement pour moi un très grand honneur. C’est aussi une occasion de plonger dans l’univers du théâtre et de la création artistique, riche de passion et source de plaisir.

Je salue tous ces amoureux de la scène, et je témoigne toute mon admiration à ces gens qui ont l’audace d’aller au bout de leur rêve. Tout comme le Fonds de solidarité FTQ, le Théâtre d’Aujourd’hui est une institution très proche des Québécois. Le théâtre est profondément lié à l’identité québécoise, et l’on ne peut que remercier le Théâtre d’Aujourd’hui de stimuler l’immense talent des dramaturges québécois et de soutenir le rayonnement de ce secteur culturel important.

D’emblée, j’ai été séduit par le caractère expérimental des Soirées bénéfice, qui combinent risque et performance. Et les résultats sont là ! Année après année, le public assiste, enthousiaste, à cette effervescence de talent et d’authenticité. Pour les participants, c’est une expérience unique, où chacun donne le meilleur de lui-même pour faire vivre une oeuvre qui ne voit le jour que grâce à un travail d’équipe soutenu. Et ce travail force l’admiration.

Je tiens donc à féliciter les comédiens et l’équipe de production pour cette magnifique réalisation. Et je remercie tous ceux et celles qui, en contribuant aux Soirées bénéfice 2007, participent par le fait même à la vitalité de notre culture théâtrale. 

Yvon Bolduc
Président-directeur général, Fonds de solidarité FTQ