Leçon d’anatomie
Larry Tremblay
Une création du Théâtre d’Aujourd’hui
Salle principale
11 septembre au 4 octobre 1992
Texte
Mise en scène
Brillamment et avec une verve d’une lucidité implacable, Martha pratique devant nous l’autopsie du cadavre d’une vie de couple, d’un amour déchu.
Interprétation
Mot de l’auteur
Vous avez moins de 90 minutes pour raconter votre vie. Qu’allez-vous extraire de votre passé ? Quelle partie de votre histoire allez-vous retrancher ? Quelle autre allez-vous mettre de l’avant pour en déduire le reste ? On ne nait pas nécessairement le jour de sa naissance.
Avant de connaitre l’histoire de Martha, d’en écrire la première ligne, j’étais habité par cette question : que peut-on savoir d’un autre ? Jusqu’où peut-on aller dans la connaissance d’un autre avant de détruire, par souci d’exactitude, ce qu’on aime, se détruisant du même coup ?
La première ligne écrite, ma question de départ se modifia mais ne perdit rien de son pouvoir d’étonnement : pourquoi nous arrive-t-il d’aimer ceux qui nous détruisent ?
Martha fut donc ce personnage parti à la recherche de cette réponse. Pour la découvrir ou la forger, elle n’hésita pas à transformer sa vie en une leçon d’anatomie, entreprise sérieuse, douloureuse, mais non dépourvue d’ironie et d’un certain plaisir. Il en faut quand il s’agit d’ouvrir les corps empilés de sa vie et de ceux qui les ont aimés, haïs. Il en faut quand il s’agit de surprendre sa conscience sur le point de commettre le crime de la haine. Il en faut surtout quand il s’agit d’annuler le savoir dans le désir.
Larry Tremblay
Mot du metteur en scène
Pour savoir où aller, pourquoi et comment, il faut prendre le temps de voir d’où l’on vient et qui l’on est.
Pour parcourir ce chemin parsemé d’étapes, Martha autopsie. Son mari, son couple, son enfance.
Avec un scalpel redoutable, celui des mots, elle réussit à nommer. Son passé, son échec, pour enfin aboutir à se reconnaitre.
Ce soir vous êtes dans la tête d’une femme, vous verrez, il lui poussera deux pattes derrière, deux pattes devant, et d’un bond, elle s’éjectera hors de l’eau.
René Richard Cyr
Mot du scénographe
De la peinture au théâtre
Pour commencer de la gravure. Ces fêlures dont nous parle Martha sont inscrites sur un mur immense et bétonné. Ce sont des coups de pointe sèche dans une plaque de cuivre. Ces crevasses ne sont pas sans excès, quelques trouées et Martha respire de l’air, voir même de la lumière.
Quand la couleur se répand, c’est en une pellicule fine et le mur se dépeint. Tout transparait.
De grands gestes ont traité les figures, le sang n’a pas pu cailler. Un homme et une femme que l’on nomme maintenant : Pierre et Martha.
Un croquis au bas d’une tablette.
François Vincent
Équipe de création
Assistance à la mise en scène et régie
Scénographie
Costumes
Éclairages
Conception sonore
Maquillages et coiffures
La chambre blanche
Ginette Laurin
Salle principale
22 octobre 1992 au 1er mai 1994
La terre est trop courte, Violette Leduc
Jovette Marchessault
Salle principale
13 novembre au 6 décembre 1992
Le cerf-volant
Pan Bouyoucas
Salle principale
5 au 28 février 1993
Marina, le dernier rose aux joues
Michèle Magny
Salle principale
2 au 29 avril 1993
Abonnement
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