Quand le vautour danse
Abla Farhoud
Une création du Théâtre d’Aujourd’hui en collaboration avec Cercle Vertueux Dansethéâtre
Salle principale
19 septembre au 17 octobre 1997
Texte
Mise en scène
Au moment où Suzanne, une chorégraphe de 35 ans, tente de créer une oeuvre par laquelle elle réglera ses comptes avec son passé, son frère ainé, Simon, surgit dans sa vie, en proie à une folie dévastatrice. Des scènes du passé et du présent alternent avec des séquences du spectacle chorégraphique naissant.
Chorégraphie et interprétation
Interprétation
Mot de l’auteure
Félix Leclerc répondit à un jeune auteur-compositeur pressé que ses oeuvres soient chantées : « C’est pas des légumes que t’as à vendre, ça défraichira pas sur l’heure, fait que, assis-toi donc, calme-toi, puis continue ! » Cette réplique (que je reproduis de mémoire) d’un maitre qui en avait vu d’autres… m’a fait rire et m’a calmée. Je me suis donc assise pendant dix ans et j’ai écrit six autres pièces et un roman.
Entre deux pièces, question de me reposer un peu, je réécrivais. Une femme, un lit est devenue La camisole rouge qui est devenue Babylone devenue Babylone rouge, Baby alone, La Corde raide, La déesse Vautour, pour enfin devenir Quand le vautour danse… que je verrai sur une belle grande scène, ce soir, pour la première fois avec vous, dirigée, chorégraphiée, jouée, dansée, éclairée, costumée, décorée, musiquée… J’ai hâte !
Depuis 1987, même si elle ne faisait que l’aller-retour de mon tiroir à ma table avec une lecture publique de temps en temps, la pièce a bougé, mais l’émotion de base qui la sous-tend est restée la même. Y’a pas de maman, pas de papa, y’a plus de grand frère, plus de grande soeur. Tu es toute seule, Suzanne. T’es toute seule, ma grande !
Et la question de base, aussi, reste inchangée, tant que je ne trouverai pas de réponse : Peut-on transformer notre destin ?
Abla Farhoud
Mot du metteur en scène
Ce jour-là, j’allais rencontrer Abla Farhoud. Chemin faisant, je croise une librairie d’occasion. Ces établissements exercent sur moi un attrait sensuel comme lorsque l’on passe devant une boulangerie et que l’on hume des effluves d’amande et de beurre frais.
J’étais en avance ; je suis entré.
Sans savoir au juste pourquoi, je me suis dirigé vers un étalage en forme de pyramide constitué de monographies de grandes villes du monde, de livres d’art. J’ai tout de suite remarqué un titre : Art et Folie. Je me suis dit : « Tiens la pièce de Abla danse précisément avec ce thème ». Je le prends, le feuillette. Ce sont des images peintes par des malades mentaux, des psychotiques, des schizophrènes. Je suis saisi. Les images sont dérangeantes à plus d’un titre. La force de l’expression au-delà du savoir-faire.
Je tombe sur une image qui me bouleverse : Le Vautour de la paix emmenant dans son bec l’Ange de la paix dans l’Élysée. Je me dis : « C’est la pièce de Abla ! Cet oiseau rouge sang au museau de crocodile, à la poitrine de matriarche qui enserre dans ses crocs une petite femme ailée et hurlante sur fond de ciel bleu et noir, c’est l’âme de Quand le vautour danse ». J’ai évidemment acheté le livre. J’avais hâte de le montrer à mon auteure… Elle n’en est pas revenue. Notre collaboration débutait par un heureux hasard.
Mais tout le monde sait que le hasard n’est que l’autre nom du destin.
Guy Beausoleil
Mot de la chorégraphe
Quand on m’a demandé de chorégraphier Quand le vautour danse, j’ai dit oui en espérant aussi pouvoir jouer le rôle de Suzanne — parce que j’aime bien danser et manger en même temps.
Étant presque aussi chorégraphique que dramatique, cette pièce présente le genre de défi qui me fascine depuis toujours. L’intertissage formel du mouvement et du théâtre me séduit autant que l’intertissage thématique de cette histoire d’amour sans solution et sans fin, et le processus créatif qui est tout aussi éternel et universel. Malgré, et à cause de nos histoires humaines douloureuses, comme dit si bien Abla : « Quelque part dans le monde, quelqu’un continue de ciseler une prière sur un grain de riz. Inlassablement. »
Je tiens à remercier Jacqueline Lemieux, Paul-Antoine Taillefer et Katherine Juteau qui ont participé à l’atelier de cette pièce l’an dernier et qui ont beaucoup contribué à son dépistage chorégraphique.
Dulcinée Langfelder
Actualités
Livres
14 juillet 2016
Quand le vautour danse
Abla Farhoud
Équipe de création
Assistance à la mise en scène et régie
Scénographie
Costumes, masques et maquillages
Éclairages
Musique originale
Voix
La salle des loisirs
Reynald Robinson
Salle principale
31 octobre au 28 novembre 1997
Ogre
Larry Tremblay
Salle principale
9 janvier au 6 février 1998
L’enseigneur
Jean-Pierre Dopagne
Salle principale
3 au 8 mars 1998
La peau d’Élisa
Carole Fréchette
Salle principale
27 mars au 24 avril 1998
Abonnement
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