Salut Galarneau !
Jacques Godbout
Une production du Théâtre Sainfoin
Théâtre d’Aujourd’hui
14 mars au 13 avril 1974
Texte
Adaptation et mise en scène
La pièce raconte la vie de François Galarneau, fils de pêcheur, propriétaire d’un stand de patates frites, qui rêve d’ethnographie et de littérature. Poussé par sa femme et son frère, il entreprend d’écrire un roman qui l’oblige à plonger en lui-même, à comprendre le monde qui l’entoure et à consentir à y vivre.
Cette pièce est une adaptation du roman du même nom. Audacieux et désinvolte, un brin anarchiste, cette oeuvre de Jacques Godbout est un classique de la littérature québécoise.
Interprétation
Musique sur scène
Mot de l’auteur
Je ne peux vous présenter ce spectacle puisque je ne l’ai pas vu. À peine, un lundi matin, dans un sous-sol d’église, ai-je assisté à la répétition de deux tableaux. Mais déjà ça sentait les bonnes patates. Mes personnages de roman avaient tout à coup droit à la parole, au geste, au jeu, à l’espace… Le plus fantastique, évidemment, c’est la liberté que s’est permise Denis Chouinard avec le livre : il l’a refait, recomposé, réécrit. C’est à lui, c’est à toi, c’est nouzautes. Donc, ceux parmi vous qui avez lu le roman serez tout aussi fascinés que moi de découvrir Galarneau sur les planches. D’ailleurs, il ne s’attendait pas à ça, Galarneau. Mais il est très heureux de vous saluer.
— Jacques Godbout
Mot du metteur en scène
En passant du roman au théâtre…
La pièce que nous vous présentons n’est pas la transposition intégrale de l’ouvrage de Jacques Godbout, c’est une adaptation, avec tout ce que cela implique de modifications quant à l’ordre chronologique des événements, la mise en situation, les dialogues, etc… Quelques modifications ont aussi été apportées au niveau de langage afin de mieux concilier le passage de la langue écrite à la langue parlée. Dans le roman, les dialogues entre les personnages ne sont pas très fréquents et sont surtout très courts. J’ai donc tenté de substituer les longues réflexions de Galarneau par des dialogues qui viennent animer le déroulement de la pièce. Ce fut le travail le plus difficile. Pour réussir cette opération, il m’a fallu ajouter du texte qui n’était pas dans le roman, sans nuire pour autant à la psychologie originelle des protagonistes. Malgré un effort pour condenser le texte en répliques, le monologue tient toujours une place de choix dans la pièce : Galarneau est d’abord un être seul, qui se parle tout seul… J’ai davantage développé certains passages, certains thèmes. François Galarneau s’exprime parfois avec plus de force, quelquefois un sentiment l’animera plus en profondeur et quelquefois aussi, il n’ira pas aussi loin que dans le roman : c’est une question de dosage, de choix. François Galarneau est un homme intuitif et je me suis laissé prendre à son propre jeu. Par une espèce de dédoublement, j’ai essayé comme lui, avec lui, d’aller au bout d’une pensée. C’est avec un grand dépouillement qu’il faut écouter l’histoire de François Galarneau. Il dit beaucoup de choses et il faut savoir l’écouter, se laisser aller au sens primaire de son émotion. Il n’a pas le nez de Cyrano, l’héroïsme du Cid, il ne connait pas les problèmes métaphysiques d’Hamlet et pourtant… c’est tout un personnage !
— Denis Chouinard
Théâtre Sainfoin
Une jeune troupe de comédiens, active depuis 1972, enflamme les scènes tant en plein air que dans les salles de la région métropolitaine. À l’exception de l’été 1973, où elle s’est produite de manière statique dans la région de St-Jérôme, à Shawbridge, cette troupe dynamique, composée en grande partie de membres de l’Atelier de théâtre de Ste-Thérèse, maintient une cohésion presque totale depuis ses débuts. Elle se distingue par son caractère homogène, réunissant les mêmes comédiens et techniciens d’une production à l’autre, avec une exception notoire incarnée dans Salut Galarneau ! par l’ancien Ptit Enfant Laliberté, Jean-Pierre Piché. Le Sainfoin se spécialise dans la création théâtrale et les œuvres d’auteurs originales. La troupe pratique un théâtre contemporain, sans mystère ni magie, mais résolument vivant, un théâtre qui parle et qui offre déjà une expérience théâtrale significative.
Société maudit. Y’en a de la crasse là-dedans. Moi j’aime mieux mon château Au roi du hot-dog ! c’est moi le prince pi le ministre si je veux pas travailler, j’ferme la baraque, chus mon boss.
Extraits
« Le meilleur spectacle de théâtre présenté ces jours ci à Montréal. »
Critiques
16 mars 1974
« Ce spectacle vous prend aux entrailles. Sans doute parce qu’il est de bonne et belle facture, mais surtout parce que les interprètes et l’adaptateur, à la suite du romancier, sont parvenus à nous faire sentir profondément le caractère exemplaire de la démarche de Galarneau. »
Critiques
15 mars 1974
Images
13 mars 1974
Salut Garneau ! le document promotionnel
Équipe de création
Scénographie, lumière et régie
Costumes
Diguidi diguidi Ha ! Ha ! Ha !
Jean-Claude Germain
11 janvier au 17 février 1973
Le sérum qui tue / Les méfaits de l’acide
Collectif d’auteurs
Théâtre d’Aujourd’hui
19 septembre au 20 octobre 1973
L’affront commun
Jean-Claude Germain
Théâtre d’Aujourd’hui
8 novembre au 16 décembre 1973
En attendant Trudot
Victor-Lévy Beaulieu
Théâtre d’Aujourd’hui
24 janvier au 3 mars 1974
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