Les muses orphelines

En grattant le passé de chaque famille, on découvre de petits travers, de grands drames, des oublis, des injustices, des mensonges…

Vous vivrez quelques moments avec la famille Tanguay ; leurs secrets seront sûrement différents des vôtres, mais pas étrangers…

L’écriture de Michel Marc Bouchard me fascine. Après avoir eu le privilège de jouer dans Les Feluettes, je remarque de nouveau l’immense audace dont fait preuve cet auteur ; il ose sombrer dans le mélodrame, il ose parsemer ses textes graves d’un humour mordant, souvent cynique, il écrit de fortes histoires, mais il a surtout l’immense talent d’inventer des personnages, des êtres humains que les actrices et les acteurs rapprochent d’eux-mêmes.

Je vous souhaite d’être tenu en suspens par les intrigues qui jalonnent ce texte, de savourer avec délices les mille et une remarques sur cette réalité inévitable de chaque vie humaine : être né dans une famille, vivre avec des gens qui doivent être des amis alors qu’on ne les a jamais choisis.

René Richard Cyr

Madame, Monsieur,

J’avais le choix… Vous dire : bonne soirée, j’espère que votre fauteuil est confortable et votre voiture bien garée…

ou ceci…

Nous nous contentons de plus en plus du confort que procurent les apparences. La démagogie s’allie au sensationnel, le raccourci l’emporte sur l’explication, le scoop sur le débat de fond.

Pour satisfaire à ces nouveaux codes de société, je devrais vous dire que l’histoire des Muses orphelines est vraie. Sensationnel ! Que c’est une autobiographie ! Ce qui, pour le public, est moins menaçant qu’une histoire inventée.

Je devrais vous révéler que j’en ai calqué l’histoire sur ma propre vie et celle de ma famille. Je devrais vous faire croire que ce frère, cet auteur, cet obsédé qui ne peut s’exprimer autrement qu’en vengeant sa mère, c’est moi.

Si j’ose dire que c’est une fiction, que rien de tout cela n’est vrai, mais que j’ai la prétention de croire que vous êtes tous un peu sur cette scène ce soir, le raccourci officiel dira que c’est encore une histoire de famille à la québécoise écrite par un auteur en mal de thérapie.

Je vous offre impudiquement d’aller au-delà de l’anecdote. Bonne soirée !

Michel Marc Bouchard

La pièce a été présenté dans une trentaine de villes à la saison 95 – 96

27 septembre 1995
Longueuil

29 septembre 1995
Val-d’Or

30 septembre 1995
Rouyn-Noranda

1^er octobre 1995
Amos

3 octobre 1995
Saint-Jérôme

5 octobre 1995
Lac-Mégantic

6 octobre 1995
Beloeil

7 octobre 1995
Joliette

12 au 21 octobre 1995
Ottawa
Centre national des Arts

22 octobre 1995
Shawinigan

24 octobre 1995
Trois-Rivières

26 octobre 1995
Sept-Îles

27 octobre 1995
Baie-Comeau

28 octobre 1995
Chicoutimi

29 octobre 1995
Alma

1^er novembre 1995
Drummondville

2 novembre 1995
Maison de la culture Frontenac

3 novembre 1995
Salaberry-de-Valleyfield

4 novembre 1995
Sainte-Thérèse

5 novembre 1995
Saint-Jean-sur-Richelieu

7 novembre 1995
Sherbrooke

10 novembre 1995
Granby

11 novembre 1995
Terrebonne

12 novembre 1995
Montréal-Nord

15 novembre 1995
Maison de la culture Mercier

17 novembre 1995
Maison de la culture Ahuntsic-Cartierville

18 novembre 1995
Maison de la culture Pointe-aux-Trembles

19 novembre 1995
Lasalle

21 novembre 1995
Saint-Laurent

22 novembre 1995
Maison de la culture Maisonneuve

23 novembre 1995
Maison de la culture Plateau-Mont-Royal

24 novembre 1995
Maison de la culture Rosemont-Petite-Patrie

29 novembre 1995
New Richmond

30 novembre 1995
Rimouski

1^er décembre 1995
Rivière-du-Loup

2 décembre 1995
La Pocatière

3 décembre 1995
Saint-Léonard