Seuls
de Wajdi Mouawad
Une création Au carré de l’hypoténuse compagnie de création + production déléguée Espace Malraux Scène Nationale de Chambéry et de la Savoie + en coproduction avec le Théâtre d’Aujourd’hui + Le Grand T, scène conventionnée Loire-Atlantique + Le Théâtre 71, Scène nationale de Malakoff + La Comédie de Clermont-Ferrand, scène nationale + Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées
Salle principale
9 septembre au 4 octobre 2008
2 h 00 sans entracte
Texte, mise en scène et interprétation
Harwan, un étudiant montréalais d’une trentaine d’années, sur le point de soutenir sa thèse, se retrouve, à la suite d’une série d’événements profondément banals, enfermé une nuit durant dans une des salles du Musée de l’Hermitage à Saint-Petersbourg. La nuit sera longue. Elle durera plus de deux mille ans et l’entraînera, sans qu’il puisse s’en douter une seconde, au chevet de sa langue maternelle oubliée il y a longtemps sous les couches profondes de tout ce qu’il y a de multiple en lui.
Après la création de Incendies et de Forêts, Wajdi Mouawad poursuit son chemin en ayant l’intuition qu’il est temps pour lui de se poser la question de ce qui advient à la langue maternelle lorsque tout se met à fonctionner à travers une autre langue, une langue apprise, monstrueusement acquise. Comment faire lorsque pour redevenir celui que l’on a été, il faut redevenir quelqu’un d’autre ? Cette étrange question étant intimement liée au corps, à la voix et à l’être, il ne pouvait être question d’un autre acteur qui pourrait témoigner pour l’auteur-metteur en scène. L’auteur-metteur en scène devra jouer à son tour, pour retrouver, dans le jeu, la ferveur des choses. On appelle cela un solo.
Texte, mise en scène et interprétation
Extraits de critiques
« Avec Seuls, Wajdi Mouawad repousse les limites de son art dans une fascinante et courageuse introspection. … Sur scène pendant 120 minutes consécutives, Mouawad joue pleinement le jeu qu’il s’est imposé, s’engage sans retenue dans les conventions d’un genre qui appelle, cette fois plus que jamais, l’introspection, la remise en cause, la quête identitaire. »
Christian Saint-Pierre, Voir
« Avec Seuls, ce créateur célébré ose lui-même s’aventurer en dehors du territoire balisé de son écriture dramaturgique. Cette pièce singulière marque-t-elle une étape transitoire dans la démarche de Wajdi Mouawad ? On verra bien. En atttendant, il s’agit là d’une expérience fascinante à partager. »
Marie Labrecque, Le Devoir
« À l’instar du sujet de thèse de Harwan, Wajdi Mouawad réalise le tour de force du solo en créant l’illusion que nous avons été plongés dans l’histoire et l’univers d’une foule de personnages. Mais avec la tragédie, le sang et une violence visuelle qui nous rappellent qu’avec Wajdi, nous sommes toujours en guerre. Et que l’enfance est toujours un couteau planté dans la gorge. »
Sylvie St-Jacques, La Presse
« Celui qui fait courir les foules d’ici et de la France séduit assurément par son pouvoir de mener de front plusieurs batailles sur une même scène, certaines d’entre elles qu’il entreprend en quelque sorte à notre place. Du moins, il ouvre des portes avec ce regard noir et profond sur les thèmes qui le préoccupent, à la fois personnels et universels. Mouawad nous tend des perches. Seuls en est une forte. »
Claudia Larochelle, Le Journal de Montréal
« Mouawad sait tisser des fresques qui vous emmènent là où l’odyssée de l’histoire rejoint celle de chacun, dans la quête sans cesse recommencée de l’amour, de la mort et de la vie à apprivoiser avant qu’elles ne filent leur chemin, et ne vous perdent en route. Il y a un goût indéniable de l’absolu dans cette écriture qui, avec Seuls, efface beaucoup des majuscules qu’elle contient, pour serrer au plus près l’intime. »
Brigitte Salino, Le Monde
« Comme dans les précédents spectacles de Mouawad, on se trouve au cœur d’un théâtre de l’émotion, où tout se trouve absolument maîtrisé. Et la capacité que montre une fois encore l’homme à renouer tous les fils, du plus intime au plus lointain, d’une intrigue pourtant exponentielle, est saisissante. »
Maïa Bouteillet, Libération
« L’art tout entier se consume sous nos yeux ; ils pourraient pleurer. »
Daniel Conrod, Télérama
« L’homme de paroles n’a pas perdu le goût des mots. Toujours hanté par les relations de famille, le poids de l’exil, les liens complexes et douloureux entre le passé et le présent. Un monde rempli de traces sonores, visuelles et orales mêlées comme autant de façons de réveiller une mémoire enfouie. L’expérience est troublante pour le spectateur. … On retrouve alors toute l’inspiration et l’engagement de Forêts dans ces tableaux hallucinants où la peinture et la musique brouillent les sens et mettent les nerfs à vif. »
Jacques Leleu, Le Dauphiné Libéré
Mot de l’auteur
L’envie d’écrire pour ne plus être compris.
Que faire lorsque vous ne supportez plus quelque chose que l’on ne peut pas affirmer ne pas supporter ?
La domestication d’une vie sage et sauvage.
Tigres emprisonnés.
Cela ne date pas d’hier :
Les chiens aboient contre ce qu’ils ne connaissent pas.
Héraclite d’Éphèse, VIe siècle av. J.-C.
Un mot dans un programme.
Avec la date de retombée.
Encore et toujours.
Année après année …
Bon.
Voilà.
Il faut trouver une solution maintenant !
Courage pour soi tout seul.
Marcher dans une ville froide et penser :
Si je tombais dans le coma, quel objet trouverais-je dans mon coma ?
Tout est trop propre.
De plus en plus propre.
Étincelant.
L’ennui est étincelant.
Le mot comprendre est devenu propre.
Mort à la compréhension !
Guerre au crédible !
Guerre au crédible !
Rager, enrager contre la mort de la lumière.
Mot d’auteur pour un programme.
Envie d’avaler soleil et couleur rouge
Brûler comme un figuier
Pour rendre au ciel ce qu’il fut donné en lumière
Le reste le rendre à la terre.
Donnant – Donnant !
Héraclite est mort dévoré par les chiens !
Qui peut encore en dire autant ?
Qui oserait encore ?
Haïr le J’aime beaucoup ce que vous faites.
Chercher de toute ton espérance le suicide artistique.
Le chercher
Le trouver
Mordre dedans
Accrocher la corde au cou de la beauté
Et la tirer dans sa propre gorge
La défenestrer de l’intérieur !
Qui saura enfin sauter par la fenêtre en emportant la fenêtre dans sa propre chute ne laissant derrière soi que le vide profond de son être comme on laisse une marque
Dans le visage du soleil domestique ?
Wajdi Mouawad
Au Carré de l’Hypoténuse
C’est pour explorer de nouvelles méthodes de travail et s’enrichir d’expériences différentes que Wajdi Mouawad a implanté une partie de son aventure artistique en France. Dans la perspective de la création du spectacle Forêts est donc née l’initiative de monter une structure française. L’histoire du spectacle se situant des deux côtés de l’océan, il semblait naturel que l’équipe artistique et administrative soient envisagées de la même manière. Cette idée s’est prolongée au fil des créations.
Les compagnies empruntent leur intitulé aux mathématiques de Pythagore, en référence au théorème homonyme : dans un triangle rectangle le carré de l’hypoténuse est égal à la somme des carrés des deux autres côtés.
« Avec Seuls, Wajdi Mouawad repousse les limites de son art dans une fascinante et courageuse introspection. […] Sur scène pendant 120 minutes consécutives, Mouawad joue pleinement le jeu qu’il s’est imposé, s’engage sans retenue dans les conventions d’un genre qui appelle, cette fois plus que jamais, l’introspection, la remise en cause, la quête identitaire. »
Critiques
9 décembre 2016
Vidéos
14 juillet 2016
Wajdi Mouawad répond à une deuxième série de questions …
Vidéos
14 juillet 2016
Wajdi Mouawad répond à des questions…
Livres
14 juillet 2016
Seuls
Wajdi Mouawad
Leméac – Actes Sud
Équipe de création
Dramaturgie et écriture thèse
Collaboration artistique
Décor
Costumes
Éclairages
Réalisation sonore
Musique originale
Réalisation vidéo
Glouglou
Louis-Dominique Lavigne
Salle Jean-Claude-Germain
27 décembre 2007 au 30 décembre 2010
Bob
de René-Daniel Dubois
Salle principale
28 octobre au 30 novembre 2008
Léon le nul
de Francis Monty
En tournée
8 novembre 2008 au 23 mai 2009
Jam Pack
de Marcelle Dubois
Salle Jean-Claude-Germain
25 novembre au 13 décembre 2008
Assoiffés
de Wajdi Mouawad
Salle principale
9 au 20 décembre 2008
Pur chaos du désir
de Gilbert Turp
Salle Jean-Claude-Germain
12 au 30 janvier 2009
Provincetown Playhouse, juillet 1919, j’avais 19 ans
de Normand Chaurette
Salle principale
13 au 31 janvier 2009
Anky ou La fuite
de Christian Lapointe
Salle Jean-Claude-Germain
10 au 28 février 2009
Le psychomaton
d’Anne-Marie Olivier
Salle principale
17 février au 7 mars 2009
Hôtel Pacifique
de Fanny Britt
Salle Jean-Claude-Germain
10 au 28 mars 2009
Le bruit des os qui craquent
de Suzanne Lebeau
Salle principale
31 mars 2009 au 28 mars 2012
My Name is Jean-Paul
D’après l’oeuvre de Jean-Paul Daoust
Salle Jean-Claude-Germain
16 avril au 9 mai 2009
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