Bob
René-Daniel Dubois
Une création du Théâtre d’Aujourd’hui
Salle principale
28 octobre au 30 novembre 2008
3 h 40 incluant un entracte
Texte
Mise en scène
Honneurs
Ça commence par un accident de vélos. Deux jeunes messagers se prennent chacun le vélo de l’autre dans la gueule… la roue tordue, le châssis de travers et le casque envolé… des invectives volent aussi puis un silence et un regard…fatal. Bob. Il s’appelle Bob. Et l’autre Andy. Bob est acteur de formation. Il a tout lâché, enfin c’est ce qu’il croit jusqu’à ce qu’il retrouve une vieille actrice oubliée de tous. Mais pas de lui. Elle lui apprendra tout et, tel un bon maître, elle lui apprendra surtout à se passer d’elle.
Interprétation — Bob
Interprétation — Andy
Interprétation — Madame Fryers
Interprétation
Extraits de critiques
« Bob … est un véritable événement, un spectacle majeur qu’il ne faut rater sous aucun prétexte. C’est un texte intelligent et sensible comme son auteur René-Daniel Dubois, une partition éclatée qui emprunte les chemins déraisonnables de la passion tout en demeurant solidement ancré dans le tissu social. »
Philippe Couture, Voir
« La monologue central et névralgique de Bob, livré avec un aplomb furieux et exalté par Étienne Pilon, qui ne prête pas vie, mais enfante littéralement ce personnage hors normes. »
Maxime Catellier, ICI
« Un moment extrêmement important de la vie théâtrale québécoise … Une pièce de vie, une pièce d’espoir … Absolument sidérant … Un désir de vie d’une force éblouissante … Une mise en scène absolument magistrale … Du très grand théâtre. »
Catherine Perrin, C’est bien meilleur le matin
« Un objet théâtral fascinant et grandiose … Des moments sublimes. »
Stéphane Leclerc, Le Téléjournal Montréal
« Un texte dense, riche… Étienne Pilon… est d’un engagement total. »
Sylvie St-Jacques, La Presse
« Un jalon dans notre dramaturgie … Une gigantesque histoire d’amour … Un acte de résistance qu’il faut saluer bien bas … Un chœur extraordinaire… Trois acteurs d’exception … Le rendez-vous incontournable pour s’élever l’âme. »
Jean-Sébastien Girard, Samedi et rien d’autre
« Car à travers Bob et Andy, c’est le grand intellectuel passionné qui s’exprime, s’exclame et s’extasie. Comme il le fait avec une verve incomparable, d’un romantisme enfiévré mais absolument contemporain, on ne s’en plaint pas. »
Lili Marin, Radio-Canada.ca
« Une œuvre à couper le souffle … D’une intensité rarissime … Michelle Rossignol émouvante … Étienne Pilon se révèle avec brio. »
Claudia Larochelle, Le Journal de Montréal
« Très syncopée, la langue de Dubois y est abondante, débordante, polymorphe, généreuse, personnelle et empreinte de virtuosité. Bob est une oeuvre ambitieuse, qui vit à la hauteur de ses ambitions, et qui témoigne d’un auteur possédant une redoutable maîtrise des divers éléments de son récit. Il s’agit véritablement d’une écriture de la maturité. »
Jury du Prix Michel-Tremblay
« Faut-il aller voir Bob ? Bien sûr que oui. Pour l’inventivité de la mise en scène, pour le jeu qui laisse pantois et pour fournir amplement de munitions lors de vos prochaines discussions sur René-Daniel Dubois. »
Alexandre Cadieux, Le Devoir
Mot de l’auteur
C’était le 9 mai, c’était une splendide soirée. Et nous en étions en 1991.
Elle me demanda si j’aurais envie d’écrire un scénario pour le cinéma. Une histoire qui la turlupinait depuis longtemps : celle d’une rencontre.
Un très vieil acteur de théâtre n’en a plus pour longtemps à vivre. Il a autrefois connu un seul grand succès dans sa carrière, un succès immense, mais sa muse est morte peu après, emportant avec elle son talent à lui. Des décennies plus tard, une toute jeune comédienne se pointe chez lui, venue lui remettre un paquet. Reconnaissant dans la décoration du salon un accessoire de théâtre, souvenir d’une production ancienne, elle lance une réplique : une de celles de cette pièce-là, justement, dans laquelle il a brillé autrefois. Il lui lance la réplique suivante. Elle répond. Et c’est comme ça que tous deux se mettent à jouer. Sans témoins. Des jours et des nuits durant.
Quand elle ressort de chez lui, sa vie à elle est changée pour toujours. Et lui est mort. En jouant.
Le thème m’avait immédiatement parlé. Il mettait le doigt en plein sur une image qui m’obsède depuis des lustres : le passage de l’aruma. Ça aussi, c’est une histoire qui m’a été racontée. J’ai rapidement fait allusion à elle, autrefois, dans Le printemps, monsieur Deslauriers.
En Amérique du Sud, dans les hautes montagnes, un jeune homme passe des années à être formé par son maître danseur, mais sans ne jamais danser. Puis un bon jour, quand le maître sent venue la fin de sa vie, tous les villages des alentours sont convoqués et assis en cercle sur la place. Le vieillard se lève et danse pour la dernière fois, il jette dans la danse les toutes dernières forces de sa vie. Lorsqu’il atteint le sommet de sa danse, il fait signe à son apprenti, qui se lève, vient se placer devant lui puis, tout doucement, commence à bouger. Il accorde son rythme, son énergie, à celle du vieillard. Lorsqu’il y est parvenu, une petite flamme, l’aruma, apparaît au-dessus de la tête de l’ancien. Le vieux danse, danse, danse. Une dernière fois, face à son élève. Puis la flamme passe de lui au jeune, et le vieux s’effondre, mort. Alors, le jeune danse pour la première fois de sa vie. À partir de ce jour, c’est son tour à lui, de chercher un successeur. Tout, dans l’histoire de cette pièce, a été lent. Et long. Il m’a fallu des années rien que pour comprendre que ce ne devait pas être un vieil acteur, mais une vieille actrice, pas une jeune actrice, mais un jeune acteur. Des années encore pour comprendre que la forme cinématographique ne me convenait pas. Puis des années pour achever l’écriture.
Voilà, c’est terminé.
Dix-sept ans après une belle soirée de mai – huit ans après la fin de l’écriture – voici Bob. L’histoire d’un passage.
René-Daniel Dubois
Mot du metteur en scène
Première lecture – comme un coup aux côtes.
Comme un coup de foudre.
Ébranlé.
Comme un plongeon en eau froide. Comme un geyser d’eau chaude.
De l’idéal, du romantisme
Un legs.
La magie. Pas de truc. Tout dans les poches, tout dans les mains.
L’amour. Rare.
L’art. Rare.
Jamais lu.
Deuxième lecture, quelques jours plus tard
Tourbillons, étourdissements, fascination.
J’essaie d’écrire. Les instincts, les perceptions, les compréhensions…
Les nommer, les coucher ! Vite !
Avant de trop connaître la pièce !
J’essaie de retenir les traces qu’elle laisse à celui qui la côtoie depuis peu.
Comme le spectateur à la sortie du théâtre,
avant la nuit qui ralentira le pouls.
Qu’est-ce qu’il a retenu ?
Depuis plusieurs décennies, le théâtre parle d’incommunicabilité.
Il s’assoit dessus. Il jase de la difficulté d’entrer en véritable relation avec l’autre.
Certains dépassent le constat, questionnant même la vérité de ce désir.
Mais si, au fond, cette solitude, pourtant décriée, était un rempart pour préserver notre quiétude ?
Et si le coup de foudre arrivait, et l’illumination, la (point point point) rencontre, serions-nous en mesure de les percevoir ?
Et si oui, est-ce que nous ne prendrions pas nos jambes à notre cou, effrayé par
le chamboulement que cela impliquerait ?
Le mot ensemble est-il un leurre ?
Bob fait le pari de reconnaître
De représenter
De signifier
Les conséquences
Les joies
Les tourments
D’une rencontre vivante entre vivants (l’utilisation double du mot vivant est volontaire).
Au-delà de ce qu’ils sont, de qui ils sont.
C’est une célébration. Un conte.
J’essaierai d’être à la hauteur de ce que je pressens.
« N’attends rien et ne renonce jamais. »
Je ne me relis pas… je corrigerais.
René Richard Cyr
En tournée
15, 16 et 17 octobre 2015
Outremont
Théâtre Outremont
22 octobre 2015
Alma
Salle Michel-Côté de l’Auditorium d’Alma
23 octobre 2015
Jonquière
Théâtre La Rubrique
5 novembre 2015
Val d’Or
Théâtre Télébec
« Un jalon dans notre dramaturgie. […] Une gigantesque histoire d’amour. […] Un acte de résistance qu’il faut saluer bien bas. […] Un chœur extraordinaire. […] Trois acteurs d’exception. […] Le rendez-vous incontournable pour s’élever l’âme. »
Critiques
2 décembre 2016
« Bob […] est un véritable événement, un spectacle majeur qu’il ne faut rater sous aucun prétexte. C’est un texte intelligent et sensible comme son auteur René-Daniel Dubois, une partition éclatée qui emprunte les chemins déraisonnables de la passion tout en demeurant solidement ancré dans le tissu social. »
Critiques
2 décembre 2016
Livres
14 juillet 2016
Bob
René-Daniel Dubois
Leméac – Actes Sud
Images
27 octobre 2008
Bob de René-Daniel Dubois en photos
Équipe de création
Assistance à la mise en scène et régie
Décor, costumes et accessoires
Costumes de Michelle Rossignol
Éclairages
Musique originale
Images
Consultant vidéo
Glouglou
Louis-Dominique Lavigne
Salle Jean-Claude-Germain
27 décembre 2007 au 30 décembre 2010
Seuls
Wajdi Mouawad
Salle principale
9 septembre au 4 octobre 2008
Léon le nul
Francis Monty
En tournée
8 novembre 2008 au 23 mai 2009
Jam Pack
Marcelle Dubois
Salle Jean-Claude-Germain
25 novembre au 13 décembre 2008
Assoiffés
Wajdi Mouawad
Salle principale
9 au 20 décembre 2008
Pur chaos du désir
Gilbert Turp
Salle Jean-Claude-Germain
12 au 30 janvier 2009
Provincetown Playhouse, juillet 1919, j’avais 19 ans
Normand Chaurette
Salle principale
13 au 31 janvier 2009
Anky ou La fuite
Christian Lapointe
Salle Jean-Claude-Germain
10 au 28 février 2009
Le psychomaton
Anne-Marie Olivier
Salle principale
17 février au 7 mars 2009
Hôtel Pacifique
Fanny Britt
Salle Jean-Claude-Germain
10 au 28 mars 2009
Le bruit des os qui craquent
Suzanne Lebeau
Salle principale
31 mars 2009 au 28 mars 2012
My Name is Jean-Paul
D’après l’oeuvre de Jean-Paul Daoust
Salle Jean-Claude-Germain
16 avril au 9 mai 2009
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