Contre le temps
de Geneviève Billette
Une création du Théâtre d’Aujourd’hui
Salle principale
8 novembre au 3 décembre 2011
1 h 45 sans entracte
Texte
Mise en scène
Paris, 1832. Évariste vient de terminer une peine d’emprisonnement et se consacre avec urgence à son traité d’algèbre. Sa mère accourt pour le retrouver, mais un curieux personnage lui interdit l’accès à l’immeuble. En cette nuit exceptionnelle, les souvenirs d’Évariste se bousculent alors que sa mère découvre qu’il n’est peut-être pas le seul responsable de ses difficultés. Une plongée inédite au cœur de l’univers mathématique, où l’algèbre de Galois, la portée de son regard, sont les farouches adversaires d’un conservatisme qui n’a d’appétit que pour le profit immédiat. Contre le temps s’inspire de la figure d’Évariste Galois, jeune génie mathématicien et ardent militant politique, à qui l’on doit la théorie des groupes, annonciatrice de l’algèbre moderne.
Interprétation
Extraits de critiques
« Toute la distribution est étincelante, mais dans le rôle-titre, Benoit Drouin-Germain transmet à merveille l’exaltation intellectuelle qui anime Galois : une fébrilité que l’acteur donne à voir par une interprétation frénétique, à fleur de peau…»
Philippe Couture, Le Devoir
« Une pièce brillante et touchante à ne pas manquer. »
Louise Bourbonnais, Le Journal de Montréal
« C’est sous le tic-tac obsédant de l’horloge que s’ancre cette oeuvre au long souffle digne des grands drames romantiques d’Hugo, ambitieuse et inspirée par le choc des idées et de la réalité, la fragilité des utopies et des rêves tenus à bout de bras par le jeune Galois incarné avec une brillante fébrilité par Benoît Drouin-Germain. »
Elsa Pépin, Voir
« La pièce captive et émeut, inscrit notre soif de justice sociale dans la continuité de ceux et celles qui nous ont précédés. »
Christian Saint-Pierre, RevueJeu.org
« Contre le temps … se révèle un spectacle magistral qui confirme à nouveau l’intelligence, la profondeur et la sensibilité de l’une des plus remarquables plumes du théâtre québécois contemporain. »
Olivier Dumas, Montheatre.qc.ca
« Une des histoires les plus originales qui m’ait été conté depuis longtemps. »
Émilie Perreault, Que le Québec se lève
« La construction des personnages est profonde, et la mise en perspective historique est humainement éclairante. C’est un travail fort recherché qui est de surcroît empreint d’un humour subtil et parfaitement dosé. »
Yves Rousseau, LeQuatrieme.com
« Geneviève Billete nous plonge dans une réalité méconnue avec un talent incontestable pour raconter une histoire. Inspirants, beaux et forts, ses mots nous instruisent et nous captivent, nous divertissent et nous émeuvent. Profitant d’une habile mise en scène, le passé et le présent se passent le flambeau aussi aisément que le monde réel et l’au-delà se tendent la main. Et que dire des fabuleux costumes d’époque qui donnent le ton à la pièce avant même qu’il ne se passe quoi que ce soit. »
Samuel Larochelle, PatWhite
« C’est vraiment un spectacle à voir ! J’ai adoré pour le jeu d’acteur, pour le texte inspirant, la mise en scène magnifique. Ça fait du bien. »
Elsa Pépin, Voir
« Dans ce drame politico-mathématique, toutes les pièces s’insèrent parfaitement les unes dans les autres, de l’écriture à la mise en scène, en passant par l’interprétation, pour créer 1h45 d’excellence scénique. »
Hugo Prévost, Pieuvre.ca
« L’un des grands crus théâtraux de l’année. … Au risque de paraître ridiculement élogieux, je n’ai que des fleurs à jeter à Contre le temps. Le texte de Billette devrait trôner dans chacune de nos bibliothèques. Le jeu des huit acteurs est sublime, toujours égal et maîtrisé. »
Thomas Dupont-Buist , Montréal Campus
« Le génie est à l’honneur au Théâtre d’Aujourd’hui. »
Linda Moussakova, Arts et Sciences
« Le théâtre de Geneviève Billette captive par sa singularité. »
Karyne Lefebvre, Désautels
« Contre le temps, par l’originalité de son thème et la qualité de son texte, mérite le détour, ne serait-ce que pour l’expérience inhabituelle d’être ému par l’univers des mathématiques. »
Katia Habra, Le Délit
« Dès le début, on fait face à une distribution extrêmement solide et intense avec un Benoit Gouin captivant dans le rôle du spectre d’un mathématicien déchu et d’une Monique Spaziani en mère criante de déchirement. Par la suite, on découvre Benoit Drouin-Germain qui incarne Évariste. L’interprétation du jeune comédien est sans faute. … Chacun leurs tours, les comédiens donnent un rythme qui rend cette pièce si magistrale..»
Simon Laroche, MontrealExpress.ca
« Une pièce très forte au niveau de l’écriture. »
Annie-Soleil Proteau, C’est bien meilleur le matin
Mot de l’auteure
Appâter un génie hors de l’ombre à grand renfort d’amour…
Il y a plusieurs années déjà, un ami a eu la drôle d’idée de me présenter Évariste Galois.
Je ne connaissais pas sa langue, l’algèbre, je n’avais jamais visité son pays, le dix-neuvième, et pourtant… J’ai été happée de plein fouet. Ses batailles me semblaient trop familières. J’ai immédiatement su que comme auteure de théâtre, j’aurais besoin de Galois. De sa vision mathématique, de sa ferveur. À mes yeux, aucun autre personnage ne pouvait démasquer de façon aussi lumineuse les ornières de la pensée.
Mais justement, un tel être ne se laisse pas facilement capturer.
J’ai mis des années à m’approcher de lui. J’exerçais ma plume sur d’autres projets, réfléchissant aux notions d’éclat et de densité. Puis est venu le temps de la véritable écriture, le temps d’abattre la dernière distance. Cette fois, il s’agissait de l’attirer jusqu’à nous. Mais comment ? Quasi personne ne connaît Galois, comment tout d’abord le faire sortir de l’ombre ?
Je me suis dit que si je peuplais la scène de sa famille, de ses amis, de tous ceux que Galois affectionne, qu’il ne résisterait pas très longtemps à l’envie de les rejoindre.
Appâter un génie hors de l’ombre à grand renfort d’amour, aussi improbable puisse paraître cette phrase, elle résume assez bien ma quête d’écriture.
Geneviève Billette
Mot du metteur en scène
Il existe un territoire de la pensée d’où les cloisons sont absentes.
Tout d’abord intrigué par la singularité de l’inspiration, à savoir l’histoire d’un jeune mathématicien dans le Paris de 1832, son élévation scientifique, son implication politique passionnée lors de l’insurrection républicaine, son romantisme avoué et sa mort énigmatique, puis soufflé et étourdi, voire assommé, par la langue, construite et précise, la structure, ficelée et audacieuse et l’intelligence, profonde et libératrice, c’est finalement séduit par le brillant jeu de miroir dressé entre l’appel vibrant de ce jeune révolutionnaire contre son siècle et notre apathie devant les réalités de notre propre monde d’aujourd’hui que j’ai eu envie de plonger dans Contre le temps.
Le texte de Geneviève Billette invite à croire qu’il existe un territoire de la pensée d’où les cloisons sont absentes et elle propose d’en faire l’exercice en construisant une trame ingénieuse pour dire par l’entremise d’Évariste Galois que notre siècle se trompe en misant sur la vitesse et le profit, l’économie et le rendement, la valeur et le résultat au détriment de la recherche et du peut-être, du tâtonnement et de l’essai, de l’utopie et de l’espoir. La vérité poursuivie par Galois percute notre abattement crasse, nos désillusions mort-nées, notre rapidité à jauger, juger et balayer.
Il y a longtemps, je l’avoue, qu’un texte de théâtre m’avait donné tant de fil à retordre pour le mettre en scène par sa complexité, sa fascinante logique et son souffle épique, mais porté par l’exemple d’Évariste Galois, supporté par la formidable équipe de concepteurs, la généreuse et confiante équipe de comédiens, le flamboyant Benoit Drouin-Germain en tête, sans oublier la précieuse présence de Marie-Thérèse Fortin à mes côtés, j’ai encore une fois douté, vibré, mal dormi, cru, rêvé et célébré le formidable et joyeux combat qu’est la création.
René Richard Cyr
Bien sûr, et le pain, et le bitume et toutes ces choses sont essentiels. Mais si elles seules méritent le respect…, quelque chose meurt. À l’utilité, j’ai voulu opposer l’espoir.
Extraits
« C’est sous le tic-tac obsédant de l’horloge que s’ancre cette oeuvre au long souffle digne des grands drames romantiques d’Hugo, ambitieuse et inspirée par le choc des idées et de la réalité, la fragilité des utopies et des rêves tenus à bout de bras par le jeune Galois incarné avec une brillante fébrilité par Benoît Drouin-Germain. »
Critiques
25 novembre 2016
Images
25 novembre 2016
De magnifiques photos pour Contre le temps
Images
25 novembre 2016
Les maquettes de Marie-Chantale Vaillancourt
Équipe de création
Assistance à la mise en scène et régie
Scénographie
Costumes
Éclairages
Musique
Maquillages et coiffures
Perruques
Assistance aux costumes
Deux ans de votre vie
de Rébecca Déraspe
Salle Jean-Claude-Germain
16 août au 3 septembre 2011
Cantate de guerre
de Larry Tremblay
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20 septembre au 15 octobre 2011
Princesses
de Catherine Léger
Salle Jean-Claude-Germain
20 septembre au 8 octobre 2011
La chaise
de Claude Paiement et Frédéric Desager
Salle Jean-Claude-Germain
18 octobre au 12 novembre 2011
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de Lise Gionet, Louis-Dominique Lavigne et Monique Rioux
Salle Jean-Claude-Germain
27 décembre 2011 au 30 décembre 2012
L’anatomie du chien
de Pier-Luc Lasalle
Salle Jean-Claude-Germain
10 au 28 janvier 2012
Moi, dans les ruines rouges du siècle
d’Olivier Kemeid
Salle principale
10 janvier 2012 au 21 septembre 2013
La guerre
de Sébastien Dodge
Salle Jean-Claude-Germain
14 février au 3 mars 2012
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de Réjean Ducharme
Salle principale
21 février au 10 mars 2012
Je pense à Yu
de Carole Fréchette
Salle principale
3 au 28 avril 2012
D pour Dieu ?
de Simon Boudreault
Salle Jean-Claude-Germain
24 avril au 19 mai 2012
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