La lumière blanche
Pol Pelletier
Une coproduction du Théâtre Expérimental des Femmes et du Théâtre d’Aujourd’hui
Théâtre d’Aujourd’hui
25 avril au 18 mai 1985
texte, mise en scène et interprétation
Un désert. Un espace où le mythe de l’éternel féminin sera mis à nu. Torregrossa, femme de tête et de changement, a invité là B.C. Magruge, la femme-objet, et Leude, la femme-faite-mère. S’engage alors un combat dont l’enjeu est la plus grande lucidité possible, fut-elle au prix de la mort. Un théâtre de l’urgence où « par un besoin incommensurable de beauté, de grandeur et de puissance », une femme sera anéantie.
texte, mise en scène et interprétation
Interprétation
Mot de l’autrice et metteuse en scène
J’ai — ou j’avais — un rapport très cruel à l’écriture. Une bataille avec des ouragans et des scies mécaniques. De plus, je n’y comprends rien. Je ne suis jamais satisfaite. Un mystère. C’est peut-être pour cela que j’y reviens, de plus en plus, fascinée ? En 1981, quand j’ai écrit La lumière blanche, je cherchais des réponses à de nombreuses préoccupations théâtrales reliées à ma pratique au T.E.F. Certaines sont encore très actuelles. Ce qui m’importe surtout aujourd’hui, c’est le résultat, l’univers mythique que j’ai créé et que je retravaille encore, car ça m’échappe, ça m’échappe toujours. Les mots. Je reste là, dans la bataille, fascinée par les mots. Et parfois, maintenant, si je n’étais pas bousculée entre la salle de répétition et la page blanche et les exigences de survie économique, y aurait un immense calme.
La lumière blanche a été écrite pour Louise Laprade et Nicole Lecavalier. Ces deux femmes ont été extrêmement importantes pour moi et m’ont infiniment inspirée.
Cette fois-ci [dans la mise en scène], je pense que je me rapproche sérieusement d’une esthétique et de méthodes de travail que je cherche et que je construis, parfois maladroitement et sans succès, depuis fort longtemps. Cette « satisfaction » est due, en partie, au fait que c’est moi qui ai écrit la pièce, et beaucoup aux femmes avec qui je travaille. Mais bon, il ne faut jurer de rien. J’écris ça et les répétitions ne sont pas terminées. Et le temps est toujours trop court. Et la route est longue. Mais vraiment, cette fois-ci, je pense que je me rapproche.
Pol Pelletier
Mot de la scénographe
Mon rapport à La lumière blanche est physique, parce que brutalement émotif ? Bouger, réagir, bouger. C’est comme ça que j’ai travaillé l’espace, la lumière, les costumes, afin de permettre une rencontre physique entre les actrices et le public, entre le public et les actrices.
J’ai voulu que l’on voie ce qui n’est jamais vu : 3 femmes en relief qui portent leur environnement.
La scénographie a été conçue pour être vue à travers des lunettes de soleil. Décidément, c’est physique !
Ginette Noiseux
Extraits de critiques
« La qualité de l’interprétation est remarquable et […] dans le cas de Pol Pelletier, touche l’exceptionnel […]. »
Paul Lefebvre, Le Devoir
« La Langue de Pol Pelletier est riche, toujours juste, généreuse. »
Aline Gélinas, La Presse
« La production du Théâtre Expérimenal des Femmes est très réussie. Les trois comédiennes font preuve d’un grand dynamisme et d’un grand talent. »
Daniel Hart, Connivences
« Des comédiennes plus que convaincantes, et une représentation sans entracte, qui ajoute à la tension du propos. Pièce d’un trait, presque comme une grande claque sur la gueule. »
Ann Montpetit, Allo-vedettes
Théâtre Expérimental des Femmes
Le Théâtre Expérimental des Femmes existe depuis février 1979. Un des objectifs des fondatrices : poursuivre une recherche théâtrale axée sur la découverte de nouveaux modes de présentation de la réalité vue par des femmes. D’où le terme « expérimental des femmes ». Notre démarche artistique est primordiale. Nous qualifions notre théâtre de théâtre féministe.
Depuis sa fondation, le T.E.F. a produit douze spectacles de création, organisé trois festivals de créations de femmes, trois séries de conférences sur l’histoire des femmes et reçu une dizaine de spectacles de l’extérieur.
En 1983, le T.E.F. doit quitter son lieu d’origine, sis au 320 Est, rue Notre-Dame. Nous nous donnons alors deux ans pour trouver un nouveau théâtre. C’est fait !
Entre-temps, l’équipe change.
Nous sommes issues du mouvement féministe. Nous bénéficions de ses moyens d’expression. Aux objectifs s’ajoutent de nouvelles préoccupations. Ce que nous voulons, c’est créer une structure d’organisation où nous pourrons nommer le monde dans lequel nous voulons vivre, établir un réseau de femmes artistes, mettre sur pied une école de formation et d’entrainement, créer une troupe permanente.
Nous avons le plaisir de vous annoncer l’ouverture de notre prochain théâtre, à la mi-septembre 1985 : GO.
Actualités
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24 avril 1985
Le programme de La lumière blanche
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24 avril 1985
La lumière blanche en photos !
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24 avril 1985
L’affiche de La lumière blanche
Équipe de création
Assistance à la mise en scène
Scénographie et éclairages
Éclairages
Zelda
Johanne Beaudry
Théâtre d’Aujourd’hui
13 septembre au 6 octobre 1984
La poupée de Pélopia
Michel Marc Bouchard
Théâtre d’Aujourd’hui
1er novembre au 1er décembre 1984
Duo pour voix obstinées
Maryse Pelletier
Théâtre d’Aujourd’hui
17 janvier au 16 février 1985
Le facteur réalité
René Gingras
Théâtre d’Aujourd’hui
7 au 30 mars 1985
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