Zelda

Les livres sont là, étalés. Sur les jaquettes, on peut reconnaitre les noms. Scott. Zelda. Fitzgerald. Fitzgerald.
L’Amérique des années folles. L’Ère du Jazz. Fitzgerald. Danses sur les tables au fond d’un bar clandestin. Courses folles sur le marchepied d’un taxi, dans une ville fabuleuse qui s’élance en tours d’acier et de verre, au milieu d’images publicitaires vendant le rêve. Le rêve américain.
Fitzgerald. Au fil des lectures, sous les faux semblants, un couple se déchire. Un couple d’enfants aux prises avec un rêve dont ils n’arrivent plus à se réveiller et qui les étouffe lentement. Avec le monde des érudits et des critiques pour arbitres. Car on a beaucoup écrit sur les Fitzgerald, créateurs de l’Ère du Jazz. D’un livre à l’autre, Scott et Zelda jouent tour à tour le rôle de bourreau et de victime. La trame complexe de deux vies, réduite à une bataille de tranchées. Noir. Blanc.
Mais lorsque Zelda et Scott font eux-mêmes le bilan de leur vie… La détresse, le désespoir, l’ironie… une émotion impossible à mettre en mots. Un bouleversement. Le mien. Il faudrait avoir lu toutes les lettres, les récits, les romans de Scott et de Zelda. Fitzgerald.

Johanne Beaudry