Les vieux ne courent pas les rues
de Jean-Pierre Boucher
Une création du Théâtre d’Aujourd’hui
Salle principale
1er au 25 mars 2000
Texte
Mise en scène
S’inspirant d’une réalité trop peu montrée au théâtre, Les Vieux ne courent pas les rues est une partition truculente, à l’humour noir et aux accents acides, qui dessine avec une formidable vivacité l’univers de huit personnes âgées oubliées du monde. Se moquant de leur misère morale, jalousant ceux qui se font « choyer » à l’infirmerie, se plaignant les uns des autres, ces réjouissants vieillards finiront par gagner leur ciel dans une grande orgie de petites pilules et de chocolats mous…
Interprétation
Mot de l’auteur
J’ignore comment l’idée de cette pièce m’est venue. Jamais je n’avais pensé écrire sur un tel sujet. Un jour que je travaillais à autre chose, la pièce m’est apparue sans prévenir. Ou plutôt, les personnages. Profitant de ce que mon stylo était décapuchonné, ils se sont mis à parler d’abondance, un à un, puis tous ensemble, sans tenir compte de ma présence, comme s’ils avaient attendu l’occasion de dire tout haut ce qu’ils ruminaient depuis longtemps. Pourquoi moi ? Et pourquoi maintenant ? Parce que, sans doute, je suis préoccupé comme nous tous par cette question d’actualité : que ferons-nous de nos vieux ? D’autant plus préoccupé que, baby-boomer de la première heure, il me suffit de vieillir de vingt ans pour avoir l’âge d’Aline et de ses amis.
Ils sont huit. Ils sont seuls. Ils sont vieux. Chacun différent, mais se ressemblant tous. Nous les reconnaissons pour les avoir déjà rencontrés. Nous leur ressemblerons peut-être bientôt. Et cela nous effraie. Notre vie s’achèvera-t-elle comme la leur, en résidence surveillée ? Leur réunion finale nous donne cependant lieu d’espérer.
À René Richard Cyr et André Brassard qui ont cru au texte, aux comédiennes et comédiens qui lui donnent vie, aux concepteurs, et à toute l’équipe du Théâtre d’Aujourd’hui, ma plus profonde gratitude.
Jean-Pierre Boucher
Mot du metteur en scène
Pour composer la saison 1999/2000 du Théâtre d’Aujourd’hui, j’ai lu cent six pièces de théâtre qui me sont parvenues de mille et une façons. Parmi ces textes, plusieurs mettaient en scène des personnages âgés s’inquiétant de leur sort et dressaient un portrait souvent triste de leur réalité. Puis, un jour, par la poste, est arrivé le manuscrit d’un auteur qui m’était inconnu. Dès la dernière page lue, j’ai sauté sur le téléphone, pris rendez-vous avec lui pour échanger sur sa pièce.
Je suis heureux aujourd’hui de vous présenter la toute première pièce de Jean-Pierre Boucher. Les Vieux ne courent pas les rues. J’espère qu’à votre tour vous serez séduits par la vivacité des personnages, par la vérité des dialogues, par la folie de la situation et que vous serez ébranlés et transportés par la conclusion insolite, cruelle, drôle et politiquement incorrecte de cette pièce singulière.
Je tiens à remercier l’auteur pour le beau flash et pour son ouverture d’esprit. De grands mercis et de grands bravos aux interpètes pour leur audace et leur confiance. Avec d’aussi impressionnantes feuilles de route, il est fort touchant de constater que les doutes et les tâtonnements inhérents à une création ne les aient pas empêchés d’embarquer de plain-pied dans cette aventure. Je leur en suis reconnaissant.
Vous me permettrez une pensée toute spéciale et toute profonde pour mon ami et mentor André Brassard, qu’un problème de santé a obligé à se retirer du projet. Toute l’équipe du TDA se joint à moi pour lui souhaiter un prompt rétablissement.
Bonne soirée
René Richard Cyr
P.S.: N’abusez pas du chocolat.
Équipe de création
Assistance à la mise en scène et régie
Scénographie
Costumes
Éclairages
Environnement sonore
Accessoires
Maquillages et coiffures
Perruques
Willy Protagoras enfermé dans les toilettes
de Wajdi Mouawad
Salle principale
8 septembre au 2 octobre 1999
Le lit de mort
d’Yvan Bienvenue
Salle Jean-Claude-Germain
28 octobre au 20 novembre 1999
24 poses (portraits)
Serge Boucher
Salle principale
3 au 27 novembre 1999
Jacynthe, de Laval
de René Gingras
Salle principale
12 janvier au 5 février 2000
Monsieur Smytchkov
de Pierre-Yves Lemieux
Salle Jean-Claude-Germain
22 février au 4 mars 2000
16 et (3 fois 7) font 16 j’en ai assez merci
François-Étienne Paré
Salle Jean-Claude-Germain
21 mars au 8 avril 2000
Exils
de Philippe Soldevila et Robert Bellefeuille
Salle principale
19 avril au 6 mai 2000
Abonnement
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