Le lit de mort
d’Yvan Bienvenue
Une production du Théâtre Urbi et Orbi
Salle Jean-Claude-Germain
28 octobre au 20 novembre 1999
Texte
Mise en scène
Huis clos insolite à deux personnages : un homme s’installe dans la maison délabrée d’une jeune femme, qui y loue un lit de mort. Venu pour y mourir d’amour, il décide, pour aider financièrement sa logeuse, d’inventer des histoires qu’il raconte ensuite aux gens qui lui téléphonent.
Interprétation
Mot de l’auteur
Yvan Bienvenue, c’est selon
Je n’ai pas l’intention de répéter tous les mots de la pièce. Je veux seulement remercier tous les gens que vous voyez dans ce programme et ceux que vous ne voyez pas et ceux que j’oublie peut-être et qui me le pardonneront sans doute à cause du coeur que j’y mets.
Je veux aussi vous souhaiter une douce soirée et de faire l’amour en rentrant à la maison ou sur le chemin de la maison ou quelque part dans un coin du théâtre sans que vous ne vous fassiez surprendre j’espère.
Et pour ceux et celles qui sont seuls et seules je vous dis ce que je crois avoir été dit par Clémence dans une émission pour enfant dont j’oublie le nom : « c’est permis de rêver ! »
Yvan Bienvenue
Mot du metteur en scène
L’Amour et son envers
« L’amour, écrivait le psychanalyste Jacques Lacan, c’est donner ce qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas. » Le sentiment amoureux, révélateur de toutes les névroses, active les pires clivages du soi, éveille toutes les défenses intérieures, engendre toutes les raisons imaginables pour détester cet être devenu objet d’amour. Car, il faut bien l’avouer, l’existence de l’Autre a beau être la grande merveille de la vie, elle est d’abord et avant tout le plus douloureux scandale de l’existence.
Ce qui m’a frappé dès la première lecture du Lit de mort d’Yvan Bienvenue, c’est son extraordinaire justesse dans la mise en théâtre du prodigieux arsenal de résistances que déclenche chez l’humain l’état amoureux. Cette intuition s’est confirmée dans le travail avec les comédiens alors que nous avons exploré tout ce que cette comédie amoureuse portait de haine de l’Autre. Sous des dehors plaisants, grouille dans le Lit de mort la terreur qu’inspire l’Autre, terreur qui propulse l’amoureux dans la prétention tout en mettant à jour cette prétention qui devient ainsi insupportable.
Georges, dans son lit (libre à vous, comme moi, d’y voir un divan), ne peut faire autrement que de raconter des histoires ; mais il a beau les raconter pour fuir, elles le rattrapent, le révèlent, l’exposent.
Pour vous, ce soir, Georges et Jeanne vont mourir dans ce lit. Mais ce qu’il y a de beau dans cette pièce, c’est qu’à la fin, ils y naissent.
Paul Lefebvre
Équipe de création
Assistance à la mise en scène et régie
Scénographie
Costumes
Éclairages
Musique originale
Maquillages
Direction technique et de production
Willy Protagoras enfermé dans les toilettes
de Wajdi Mouawad
Salle principale
8 septembre au 2 octobre 1999
24 poses (portraits)
Serge Boucher
Salle principale
3 au 27 novembre 1999
Jacynthe, de Laval
de René Gingras
Salle principale
12 janvier au 5 février 2000
Monsieur Smytchkov
de Pierre-Yves Lemieux
Salle Jean-Claude-Germain
22 février au 4 mars 2000
Les vieux ne courent pas les rues
de Jean-Pierre Boucher
Salle principale
1er au 25 mars 2000
16 et (3 fois 7) font 16 j’en ai assez merci
François-Étienne Paré
Salle Jean-Claude-Germain
21 mars au 8 avril 2000
Exils
de Philippe Soldevila et Robert Bellefeuille
Salle principale
19 avril au 6 mai 2000
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