Tout ce qui tombe
de Véronique Côté
Une création du Théâtre des Fonds de Tiroirs et du Théâtre du Trident, en codiffusion avec le Théâtre d’Aujourd’hui
Salle principale
30 octobre au 17 novembre 2012
1 h 45 sans entracte
Texte
Mise en scène
Assistante à la mise en scène et régie
C’est l’histoire de 4 couples, entre 1989 et 2009, entre l’Allemagne et le Québec. On y évoque la chute du mur de Berlin et son impact sur la vie des gens ordinaires. Les personnages auront à décider de leur avenir. Est-ce qu’on peut croire au hasard ?
Interprétation
Extraits de critiques
« L’actrice devenue pleinement dramaturge a livré un texte d’une profonde humanité, sensible sans être mièvre, sur l’amour et ses échecs, servi par la mise en scène d’une grande beauté de Frédéric Dubois et des acteurs d’un naturel désarmant. »
Éric Moreault, Le Soleil
« Ce très beau texte de la dramaturge abolit les frontières du temps et de l’espace, progresse dans la simultanéité et l’éclatement, tout en préservant une unité de ton qui se dépose comme fine dentelle. … Touchés par l’authenticité de l’éternelle errante qu’incarne Catherine-Amélie Côté, amusés par la très attachante Sophie que livre Édith Patenaude, on pénètre l’univers du couple que forment Benoît Maufette et Julianna Herzberg avec le sentiment qu’ils ne nous quitteront plus. »
Sylvie Nicolas, Le Devoir
« Au final, la pièce s’imposera comme une réflexion d’une forte sensibilité sur l’enfant et, peut-être, sa nécessité. »
Simon Lambert, Voir Québec
« La très belle mise en scène fluide et dynamique signée Frédéric Dubois crée un espace jonché d’objets, de chaises, des frontières isolant les personnages qui tentent d’abattre les murs qui les séparent. Les acteurs, certains en français, d’autres en allemand, sont tous très justes, fragiles et forts, profondément humains. »
Elsa Pépin, Voir Montréal
« C’est un très, très beau texte. Ça parle d’amour et la distribution est assez impeccable. »
Martine Côté, Dessine-moi un dimanche
« Frédéric Dubois maîtrise le manège, nous offre un ensemble scénique des plus cohérents et réussi à nous attendrir malgré la vitesse du déroulement. Chacun des comédiens nous offre des performances au jeu fort différent, bien que toutes de qualité. Si Édith Patenaude nous fait mourir de rire en blonde hystérique et inquiète, Julianna Herzberg, allemande d’origine, nous touche dans un jeu plus sobre et axé sur le regard et le langage du corps afin de compenser pour sa parole strictement allemande. … Tout ce qui tombe est un bouillon pour l’âme, une pièce réconfortante avant d’affronter l’hiver. »
Pascale St-Onge, Montheatre.qc.ca
« Tout ce qui tombe parle poétiquement de la la vulnérabilité de l’âme, et de la facilité de se perdre dans les territoires de l’exil, de l’éclatement et de la solitude. Dans le monde postmoderne, disloqué et froid imaginé par Véronique Côté, « le grand amour comme berceau de toutes les résistances » devient l’ultime acte d’humanité. C’est un très beau moment de théâtre. »
Yves Rousseau, Le Quatrième
« Humour et intelligence se côtoient dans ce premier texte prometteur de Véronique Côté et, comme tous les interprètes jouent avec conviction et chaleur, ce spectacle est un beau moment de théâtre. »
Louise Vigeant, RevueJeu.org
« Avec Tout ce qui tombe, l’auteure Véronique Côté et le metteur en scène Frédéric Dubois ont trouvé les mots et les images pour décrire avec une acuité renversante le Québec et le monde, la jeunesse, l’histoire, la fuite, les racines, la modernité et l’humanité. Leur pièce est de celles qu’on retournerait voir trois fois, qu’on lirait sans relâche et dont on boirait les paroles jusqu’à plus soif. … Portrait délicieusement simple et lucide d’une génération d’âmes esseulées qui se côtoient sans savoir se parler, Tout ce qui tombe est une petite perle de théâtralité. »
Samuel Larochelle, Patwhite.com
« Les comédiens sont excellents. … Les dialogues sont très raffinés, on voit tout le travail de Véronique Côté. »
Patricia Tadros, Première heure, Radio-Canada
« Véronique Côté a une belle plume, une plume toute féminine, toute sensible, toute poétique aussi. … Le jeu et la scène viennent bien servir le texte, mais en même temps le texte vient bien servir le jeu et la scène. On a réussi à faire un tout très cohérent. »
Raymond Poirier, Les Enfants du paradis
« Le texte de Véronique Côté est une grande réussite et nous fait aimer ces sept personnages errants. Le ravissement et le sourire qu’affichent les spectateurs en sortant de Tout ce qui tombe n’ont d’égal que le talent de cette jeune production et l’espoir de rapidement les retrouver…»
Sophie Vaillancourt-Léonard, Montheatre.qc.ca
« A great new career has begun for playwright Véronique Côté. »
Isabelle-Ann Charlebois, The Charlebois Post
« Véronique Côté a une écriture sensible et touchante, qui vibre d’humanité et de tendresse. Son texte est poétique, émouvant et drôle parfois. »
Info-Culture
Mot de l’auteure
Des mots, que personne n’entend.
Tout ce qui tombe dresse devant nous un paysage.
Un paysage de possibles, dont presque rien ne reste — que des traces.
Ce qui nous lie, ce qui nous sépare.
il y a une ville, Berlin, affalée au beau milieu des vies de tout le monde.
il y a de grandes amours.
il y a des murs.
il y a la mer Baltique, des violons, un aéroport, une cabine téléphonique à Budapest, un rosier sauvage, de l’acupuncture, des bagages, une voiture abandonnée, un coffre à outils, un banc de parc, la Spree, de la salade, de la vodka, des billets d’opéra, des fugues de Bach, un café sur Oranienstrasse, des lits, des téléphones, des lettres, des baisers.
Plein de gens qui se perdent.
Plein de gens qui se sauvent.
Des mots, que personne n’entend. Et qui tombent, comme une sorte de neige.
Véronique Côté
Mot du metteur en scène
Un hasard magnifique nous lie et nous éloignera.
Devant le flot d’opinions qui nous assomme jour après jour, devant cette manie de tout rendre comptable, j’appelle, je revendique le droit de faire un geste qui n’aura peut-être pas de sens. Je reprends mon droit le plus fondamental que, parfois, l’incohérence puisse décider pour moi.
Si j’ai à choisir, je choisis la possibilité que tout tombe, que rien ne reste.
Je choisis d’espérer : tout n’est pas perdu.
J’avance.
Mais je choisis d’errer.
Il n’y a pas de pourquoi.
Il n’y a pas de réponse.
Il y a ceci et cela et une envie et une rencontre et un besoin et aucun besoin.
Et parfois aucune envie.
Et parfois, aucune rencontre.
Si on dit liberté et qu’on se tait, si on pense changement et qu’on s’assied, nous ne sommes pas en mesure d’exiger des autres qu’ils expliquent leurs errances, leurs contemplations.
Nous sommes dans un théâtre.
Et c’est bien suffisant.
Un hasard magnifique nous lie et nous éloignera et ça aura eu lieu.
Comme lorsqu’en descendant un jour d’un tramway à Dresden, en Allemagne, une femme attendait à côté d’un vélo. Elle a dit mon nom et nous voici.
Comme lorsqu’au bout de la ligne, un autre jour, une autre femme acceptait la voix apeurée d’aligner les mots de ce soir.
Ce sera ça.
Et ce sera suffisant.
Frédéric Dubois
Prix et récompenses
- Lauréat — Prix de la critique remis par l’Association québécoise des critiques de théâtre 2013, catégorie Meilleur texte original — Québec
- Finaliste — Prix de la critique remis par l’Association québécoise des critiques de théâtre 2013, catégorie Meilleur spectacle — Québec
- Finaliste — Prix de la critique remis par l’Association québécoise des critiques de théâtre 2013, catégorie Meilleure mise en scène — Québec
Théâtre des Fonds de Tiroirs
Le Théâtre des Fonds de Tiroirs a été fondé en 1997. L’initiative première fut de permettre la rencontre de jeunes artistes alors en formation pour qu’ils puissent trouver leur propre chemin de liberté en dehors des longs hivers à se perfectionner dans les écoles de théâtre du Québec.
Le Théâtre des Fonds de Tiroirs veut : Retrouver la pulsion première du dramaturge qui a fait surgir le mot. Que le verbe soit au premier plan de l’univers proposé et exploré. Lire, rencontrer, aimer, créer. Définir la parole dans la contrainte en utilisant un espace restreint ou délimité de manière inusité. Décentrer, déplacer, visiter, revisiter. Célébrer le théâtre et le remettre au centre de la cité avec des outils tels que la créativité, la rigueur, la nécessité, la rencontre et le plaisir. Le rituel théâtral comme acte festif.
THÉÂTROGRAPHIE
- Ines Pérée et InatTendu de Réjean Ducharme (2010)
- La montagne rouge (sang) de Steve Gagnon (2010)
- La cerisaie [visite libre] d’Anton Tchekhov (2008)
- La cantatrice chauve suivie de La leçon d’Eugène Ionesco (2007)
- La forme des choses de Neil LaBute (2007)
- Vie et mort du roi boiteux de Jean-Pierre Ronfard (2004)
- Téléroman de Larry Tremblay (2003)
- Chroniques des jours entiers, des nuits entières de Xavier Durringer (2002)
- Zazie dans le métro de Raymond Queneau (2001)
- Tango de Slawomir Mrozek (2000)
- Les exercices de conversations et de dictions françaises pour étudiants américains d’Eugène Ionesco (2000)
- Le Cid maghané de Réjean Ducharme (1999)
- Jacques ou la soumission et l’avenir est dans les oeufs d’Eugène Ionesco (1998)
- La cantatrice chauve d’Eugène Ionesco (1997)
Théâtre du Trident
Ancré à Québec, le Théâtre du Trident produit et diffuse, en français, un théâtre d’envergure et novateur en mettant en relation des œuvres phares avec l’instant présent. Nous contribuons activement à réaliser les visions d’artistes d’exception par des défis engageants, des ressources significatives et un accompagnement soutenu. Nos actions distinctives dynamisent la vie culturelle de la Capitale-Nationale en plus d’offrir au public des expériences marquantes.
Images
25 novembre 2016
Les maquettes de costumes de Tout ce qui tombe !
« L’actrice devenue pleinement dramaturge a livré un texte d’une profonde humanité, sensible sans être mièvre, sur l’amour et ses échecs, servi par la mise en scène d’une grande beauté de Frédéric Dubois et des acteurs d’un naturel désarmant. »
Critiques
25 novembre 2016
Vidéos
14 juillet 2016
Tout ce qui tombe — Véronique Côté en entrevue et images en répétition
Livres
14 juillet 2016
Tout ce qui tombe
Véronique Côté
Leméac
Équipe de création
Costumes
Éclairages
Musique originale
Projections
Le mécanicien
de Guillaume Corbeil
Salle Jean-Claude-Germain
11 au 29 septembre 2012
Robin et Marion
d’Étienne Lepage
Salle principale
18 septembre au 13 octobre 2012
Isabelle
de Fabien Dupuis
Salle Jean-Claude-Germain
16 octobre au 3 novembre 2012
Clotaire Rapaille, l’opéra rock
d’un collectif d’auteurs
Salle principale
20 au 21 décembre 2012
Le nid vide
de Lise Gionet, Louis-Dominique Lavigne et Monique Rioux
Salle Jean-Claude-Germain
27 au 30 décembre 2012
Les trois exils de Christian E.
d’un collectif d’auteurs
Salle principale
15 janvier au 2 février 2013
Sorel-Tracy
d’Emmanuel Reichenbach
Salle Jean-Claude-Germain
12 février au 2 mars 2013
Furieux et désespérés
d’Olivier Kemeid
Salle principale
19 février au 16 mars 2013
Gars
de Marie-Ève Perron
Salle Jean-Claude-Germain
19 mars au 6 avril 2013
Yukonstyle
de Sarah Berthiaume
Salle principale
9 avril au 4 mai 2013
(e)
Dany Boudreault
Salle Jean-Claude-Germain
7 au 25 mai 2013
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