En attendant Gaudreault précédé de Ta Yeule Kathleen
de Sébastien David
Une création du Collectif En attendant
Salle Jean-Claude-Germain
11 au 29 janvier 2011
1 h 10 pour le programme double
Texte, mise en scène et interprétation
Honneurs
En attendant Gaudreault
Montréal, quelque part entre la mort de Marie-Soleil Tougas et le bogue de l’an 2000. William le junkie, Monique l’amoureuse enfermée et Dédé le petit de la construction attendent tous Gaudreault. Mais Gaudreault n’arrivera jamais. Continuer ou arrêter de l’attendre ? Espérer ou tout laisser tomber ?
Cette courte pièce reprend le thème de l’attente, celle qui est mythique, absurde, existentielle. Trois personnages qui n’ont pas de moyen, qui n’ont pas « les mots sacrament » pour se défendre, s’aimer ou se raisonner, mais qui pourtant vivent, dans la douleur certes, mais dans l’espoir naïf, l’espoir des âmes esseulées.
Ta yeule Kathleen
Il y a deux mois, Lynn la monoparentale a accouché de Kathleen le bébé. Kathleen pleure sans cesse et c’est insupportable. N’en pouvant déjà plus d’être mère à la maison, Lynn fera tout ce qu’elle peut pour sortir de son deux et demi, le temps d’une soirée, gardienne ou pas.
Malgré la musique forte et les rencontres furtives avec plusieurs hommes, Lynn entendra les pleurs de Kathleen résonner sans cesse jusqu’à elle. Lynn la monoparentale, Lynn la mangeuse d’hommes ne sortira pas indemne de cette soirée bien spéciale.
Texte, mise en scène et interprétation
Interprétation
Extraits de critiques
« Leur langue, vulgaire, urgente, court à l’essentiel. Mais leurs cris se répondent, leurs destins se croisent, habilement. Parce que l’auteur a non seulement eu le courage de faire parler les petites gens, de donner une voix à ceux qui n’en ont pas, il a tenu à leur donner une langue de théâtre, à entrelacer sur scène leurs errances comme seule la vie saurait le faire. Entendre les personnages de Sébastien David lancer haut et fort, « Fuck You Gaudreault ! » procure un vif bonheur, une satisfaction que je vous souhaite. »
Christian Saint-Pierre, Voir.ca
« Comment quelqu’un d’aussi jeune peut-il écrire comme ça ? … Y a pas de joie mais il y a tellement de beauté. … C’est magnifique, il faut aller voir. »
Raphaëlle Germain, Je l’ai vu à la radio
« Je suis ressortie de la salle Jean-Claude-Germain gonflée par ce même genre de fascination, en ayant envie de conseiller à tout le monde d’aller voir, d’aller entendre, d’aller vivre l’expérience. Pas parce que j’avais assisté à un concert grandiose, mais parce que j’avais l’impression d’avoir été témoin d’un théâtre qui s’accorde, qui s’harmonise, qui s’écoute et se tait. »
Marilou Craft, Les Langues Sales
« La forme très rythmée du texte et le ton mécanique qu’emploient les personnages s’en trouvent étonnamment touchants. Essentiellement sans ponctuation, le texte ne tombe pas dans le cliché des discours sur les petits malheurs ; sa profondeur est singulière et son émotion, vive. »
Habib Hassoun, Le Délit
« Voilà une matière traçant les limites d’un univers qui par son absurdité, nous renvoie moult échos d’une vie contemporaine ainsi questionnée. C’est un très beau moment de théâtre, et c’est à voir ! »
Yves Rousseau, Le Quatrième
« À la fois pitoyable, hilarante, et naïve, on perce la coquille de cette femme touchante qui tente tout pour survivre dans un monde hostile. L’histoire est poignante, interprétée avec passion et réalisme par Marie-Hélène Gosselin. Remarquable ! »
Thomas Bastien, PatWhite.com
« Cette pièce vise juste et fort. L’isolement et la détresse psychologique des mères tel qu’imaginé par l’auteur est tangible et réaliste. Quant à la comédienne Marie-Hélène Gosselin, elle est renversante. Ses deux rôles bien distincts dans chacune des deux pièces nous montre à voir l’étendue de son registre et il nous tarde de la retrouver ailleurs bientôt. »
Martine Côté, Soundbeatmag.com
« La mise en scène sert bien l’écriture et les images créées, en toute simplicité, sont assez précises pour habiter l’espace de la scène qui reste abstrait et dénudé. L’interprétation des comédiens est juste et la sobriété du jeu et de la mise en scène laisse toute la place à la puissance du texte. La détresse des personnages est inscrite dans leur voix et dans les mots qu’ils enfilent en un flot intense et continu. Cette cohérence entre le fond et la forme témoigne de la solidité et de la profondeur de la démarche entreprise par l’équipe de création. »
Sara Fauteux, Montheatre.qc.ca
Mot de l’auteur
Les mots pas beaux
J’ai toujours trouvé que prendre physiquement la parole dans une salle de théâtre était un acte poétique en soi/poétique/à cause de cet écho/de cette vibration qui résonne dans la salle
C’est de là que je suis parti/de la base/tout simplement
J’ai écrit ces deux récits en laissant de côté toute ponctuation/pour laisser la pensée aller là où elle veut bien aller/pour laisser la parole résonner en toute liberté / dans la salle/dans la tête
On pourrait parler de diarrhée verbale/ou encore de poésie vulgaire.
Cette parole file à toute vitesse vers le chemin de la sortie.
Parce que c’est viscéral.
Elle sort de la bouche cariée de pauvres gens/William le junkie/Monique l’amoureuse enfermée/Dédé le petit de la construction/Lynn la monoparentale/Kathleen le bébé
J’ai pastiché Beckett en lui volant son titre/parce que c’est ici à Montréal qu’on attend Gaudreault et c’est aussi à Montréal que Kathleen pleure sans cesse/un Montréal malheureux des années 1990
Ça parle/ça se répète/ça tourne en rond/ça erre/ça sacre/ça arrête/ça recommence/c’est insupportable
En attendant Gaudreault et Ta yeule Kathleen c’est ça/c’est le gros bordel/la fête des mots pas beaux/des mots en trop
Sébastien David
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T’es où Gaudreault précédé de Ta Yeule Kathleen
Sébastien David
Leméac
Équipe de création
Décor et costumes
Éclairages, direction technique et régie
Composition musicale
Glouglou
Louis-Dominique Lavigne
Salle Jean-Claude-Germain
27 décembre 2007 au 30 décembre 2010
De l’impossible retour de Léontine en brassière
Collectif d’auteurs
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13 octobre 2009 au 26 mars 2011
Éclats et autres libertés
d’un collectif d’auteurs
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30 novembre au 4 décembre 2010
Tom à la ferme
de Michel Marc Bouchard
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10 janvier au 4 février 2011
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de Simon Boudreault
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8 février 2011 au 1er décembre 2012
Toxique
de Greg MacArthur
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1er au 26 mars 2011
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de Sarah Berthiaume
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5 au 23 avril 2011
Temps
de Wajdi Mouawad
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19 avril au 14 mai 2011
La genèse de la rage
de Sébastien Dodge
Salle Jean-Claude-Germain
3 au 21 mai 2011
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