Soupers
de Simon Boudreault
Une création de Simoniaques Théâtre, en résidence à la salle Jean-Claude-Germain
Salle Jean-Claude-Germain
8 février 2011 au 1er décembre 2012
1 h 10 sans entracte
Texte et mise en scène
Marc-Antoine est un obèse dans la trentaine qui vit seul avec son chat et travaille comme concepteur de jeux vidéos. On le suit, de façon anachronique, à travers plusieurs soupers au restaurant en tête à tête soit avec sa mère, sa sœur, une collègue de travail ou son chat, Guy.
Soupers est une comédie grinçante qui traite de l’incommunicabilité, de la difficulté à partager nos désirs, nos rêves, ce que nous sommes profondément vis-à-vis de nos proches ; de la situation ambiguë de l’homme moderne ne sachant plus où se placer dans son rapport avec les femmes ; de la fuite dans un monde virtuel accaparant, fait de valeurs idéalisées et difficiles à lier au réel.
Interprétation (à la reprise)
Extraits de critiques
« Ses chroniques aigres-douces se penchent sur la vie des gens ordinaires de manière drôle et émouvante, elles visent juste et sonnent vrai. … À vrai dire, l’auteur et metteur en scène attitré de Simoniaques Théâtre se saisit courageusement de l’ici et maintenant, observe ses contemporains avec beaucoup d’empathie et tout autant de lucidité. »
Christian Saint-Pierre, Voir
« Simon Boudreault parvient encore une fois à nous immerger dans le quotidien de ses personnages avec humour et tendresse. Des personnages auxquels on s’identifie facilement, qui peinent à être heureux. Simplement. (…) Honnêtement, on a envie de revenir dans ce restaurant, épier de nouvelles conversations bassement quotidiennes qui ne sont pas les nôtres, mais qui nous touchent quand même. »
Jean Siag, La Presse
« Simon Boudreault semble avoir le chic pour nous servir des concepts théâtraux séduisants. Expérience originale, Soupers transforme ainsi la petite salle Jean-Claude Germain, méconnaissable, en restaurant. »
Marie Labrecque, Le Devoir
« Après le succès remarqué de Sauce brune, Simon Boudreault confirme encore une fois son acuité dans le paysage théâtral québécois. Soupers, la nouvelle pièce de sa compagnie Simoniaques Théâtre, constitue une nouvelle offrande bien appétissante. Portant ici le chapeau d’auteur et metteur en scène, le polyvalent artiste (également improvisateur, marionnettiste et comédien au théâtre comme à la télévision dans Dieu merci) nous dévoile un morceau cocasse et grinçant qui sait provoquer la réflexion. »
Olivier Dumas, Montheatre.qc.ca
Mot de l’auteur
Je vous invite à venir dans un restaurant. Celui que vous voulez.
Vous êtes à une table seul(e) ou bien avec un(e) ami(e), un(e) amant(e), un parent, une connaissance, un(e) collègue, un flirt ou une relation trop compliquée pour être décrite en un mot.
Bref, vous attendez votre repas et à la table près de vous le ton monte, vous percevez quelques bribes de conversations qui piquent votre curiosité (malsaine?).
Vous ne pouvez plus vous empêcher d’écouter, voyeur de ces personnes dont vous imaginez la vie.
Voilà ce qu’est Soupers.
Pièce inspirée du restaurant, ce lieu public où se nouent et se dénouent des milliers de relations intimes, alors que des yeux indiscrets observent et que des oreilles épient (les vôtres).
Pourquoi les soupers ?
Parce que c’est parfois la seule chose qui reste de notre famille, les soupers.
Parce que c’est en mangeant qu’on veut entrer en relation.
« Vous viendrez souper ! » lance-t-on à ces amis qu’on a plus le temps de voir.
Comme si toutes les rencontres importantes devaient se faire en mangeant.
Comme si la nourriture nous permettait d’être réellement nous-mêmes ou bien nous protégeait face à l’amour, la peur, la haine, l’envie, la pitié, le désir de franchise, d’hypocrisie, de violence ou de sexe qu’on éprouve les uns pour les autres.
C’est avec le souper qu’on se rencontre. Souvent mal. Toujours la bouche pleine.
La nourriture est là pour combler ce vide qu’on cherche à remplir.
Pourquoi les jeux vidéos ?
Parce qu’ils sont magnifiques, on peut enfin être un autre que soi-même !
Et c’est ce qui les rend odieux.
Parce qu’ils nous manipulent, posent des questions morales, nous confrontent, nous font perdre un temps fou, nous font vivre l’impossible.
Parce qu’ils sont un monde.
Virtuel certes, mais où ce qui est important dans notre vie réelle (nos choix, notre mort, le sens de notre vie, notre but, nos relations) sont ici anecdotiques.
Parce qu’ils changent notre rapport à notre monde, le vrai.
Pourquoi comédie grinçante ?
Parce qu’il vaut toujours mieux en rire.
Ça fait du bien.
Simon Boudreault
Simoniaques Théâtre
SIMONIAQUE adj. et n. (du n. de Simon le Magicien qui voulut acheter à Saint-Pierre les pouvoirs de l’Esprit-Saint) 1. Coupable de simonie. Trafic d’objets sacrés ou de biens spirituels. 2. La bande à Simon.
Fondée en 2005, par Simon Boudreault et Lam-Thu N’guyen, cette compagnie fut rapidement confrontée aux joies et aux peines. À l’automne 2006, lors de sa première production, Andromak, un tragique accident mit fin à la vie de Lam-Thu N’guyen, directeur administratif de la compagnie. Après une période de réflexion avec Marie-Eve Pelletier qui s’était jointe à Simoniaques Théâtre pendant l’été, l’envie et la volonté de continuer à créer fut plus forte que tout. En avril 2007, une complice de longue date, Catherine Ruel, intégre la compagnie pour poursuivre les projets de Simoniaques.
Finalement, fraîchement arrivé parmi nous depuis le mois d’août dernier, après avoir œuvré à titre de concepteur et de directeur technique lors de nos productions précédentes, Frédéric Martin s’intègre à la compagnie en tant que directeur administratif.
Simoniaques Théâtre est une compagnie qui cherche à créer différents langages dramatiques ainsi qu’à remettre en question certaines manières de créer des œuvres théâtrales qui sont considérées comme « intouchables » et « sacrées ». Simoniaques Théâtre veut explorer tout en repoussant les limites parfois inconscientes que nous nous imposons en création ou en travaillant sur des œuvres classiques. À l’image de ses artisans, artistes multidisciplinaires qui ont exploré la musique, le théâtre, l’improvisation et la marionnette ; Simoniaques Théâtre crée des œuvres qui s’inspirent de la rencontre entre ces médiums. Chacune des productions de Simoniaques Théâtre propose une recherche sur la forme théâtrale et la manière de raconter ; soit par le mélange de différents médiums, l’exploration du langage, du geste, du jeu, du rapport scène-salle. Dans cet esprit, la compagnie a mis sur pied des spectacles-événements. Ces soirées s’inscrivent à même cette démarche artistique car elles permettent de mélanger plusieurs disciplines, de créer des rencontres entre artistes issus de différents domaines et d’occasionner un premier contact entre une œuvre et un public. Comme le théâtre est un art de rencontre, c’est celle-ci qui est mise de l’avant chez Simoniaques Théâtre, que ce soit avec le public, entre artistes de différentes disciplines ou de milieux professionnels autres qu’artistiques.
THÉÂTROGRAPHIE
- D pour Dieu de Simon Boudreault (2012)
- Soupers de Simon Boudreault (2011)
- Sauce brune de Simon Boudreault (2009)
- Gloucester de Simon Boudreault et Jean-Guy Legault (événement Simoniaques) (2008)
- Hercule de Simon Boudreault et Jean-François Nadeau (événement Simoniaques) (2007)
- Andromak d’après Racine, adaptée par Simon Boudreault avec l’aide d’Homère, Euripide, Virgile et Shakespeare (2006)
Vidéos
14 juillet 2016
QUESTIONNAIRE AVEC L’ÉQUIPE : Soupers
Livres
14 juillet 2016
Soupers
Simon Boudreault
Dramaturges Éditeurs
« Simon Boudreault parvient encore une fois à nous immerger dans le quotidien de ses personnages avec humour et tendresse. Des personnages auxquels on s’identifie facilement, qui peinent à être heureux. Simplement. »
Critiques
16 février 2011
Images
7 février 2011
Soupers de Simon Boudreault en photos !
Équipe de création
Assistance à la mise en scène et régie
Scénographie
Costumes
Éclairages et direction de production
Conception sonore
Glouglou
Louis-Dominique Lavigne
Salle Jean-Claude-Germain
27 décembre 2007 au 30 décembre 2010
De l’impossible retour de Léontine en brassière
Collectif d’auteurs
Salle Jean-Claude-Germain
13 octobre 2009 au 26 mars 2011
Éclats et autres libertés
d’un collectif d’auteurs
Salle principale
30 novembre au 4 décembre 2010
Tom à la ferme
de Michel Marc Bouchard
Salle principale
10 janvier au 4 février 2011
En attendant Gaudreault précédé de Ta Yeule Kathleen
de Sébastien David
Salle Jean-Claude-Germain
11 au 29 janvier 2011
Toxique
de Greg MacArthur
Salle principale
1er au 26 mars 2011
Villes mortes
de Sarah Berthiaume
Salle Jean-Claude-Germain
5 au 23 avril 2011
Temps
de Wajdi Mouawad
Salle principale
19 avril au 14 mai 2011
La genèse de la rage
de Sébastien Dodge
Salle Jean-Claude-Germain
3 au 21 mai 2011
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