Villes mortes
de Sarah Berthiaume
Une création d’Abat-Jour Théâtre, en résidence à la salle Jean-Claude-Germain
Salle Jean-Claude-Germain
5 au 23 avril 2011
environ 1 h 45
Texte et interprétation
Mise en scène
Villes mortes, c’est quatre contes sur quatre villes mortes, joués par quatre filles vivantes. Villes mortes, c’est une ville romaine ensevelie par le Vésuve en 79 après Jésus-Christ ; c’est une ville minière de la Côte-Nord désaffectée en 1984 ; c’est une ville d’Asie centrale occupée par l’OTAN depuis 2003 ; c’est un quartier de divertissement fondé en 2006 à Brossard. Villes mortes, c’est Pompéi, la foudroyée ; Gagnonville, l’agonisante ; Kandahar, la martyre ; Dix30, la zombie. Villes mortes, c’est aussi, et surtout, une réflexion sur l’origine, l’éphémère, la catastrophe, le deuil, le vide, l’espoir. Villes mortes, c’est donc un spectacle où quatre filles racontent leur relation avec une ville morte. Quatre face-à-face entre l’humain et l’immobilier. Quatre chroniques nécrologiques douces-amères-trash. Quatre grandes morts qui surviennent dans quatre petites vies.
Texte et interprétation
Interprétation
Extraits de critiques
« Sarah Berthiaume y révèle une langue colorée, le don du récit, le sens des images, une écriture où cohabitent une charge critique très concrète et un imaginaire poétique. »
Marie Labrecque, Le Devoir
« Un mélange de dérision et de tragique, de réel et de fantastique qui résume bien l’univers de Berthiaume, jamais nihiliste, rendant justice à ce qui meurt à petit feu aussi bien qu’à ce qui subsiste courageusement. Une auteure à suivre ! »
Christian Saint-Pierre, Voir
« On reconnaît le talent indéniable de l’auteure, Sarah Berthiaume, et la pertinence de la pièce dans son ensemble. »
Jean Siag, La Presse
« C’est très bien fait, je vous le recommande. »
Émilie Perreault, Dutrizac
« Chacun y trouvera sans doute ce qu’il cherche dans l’éphémère d’une vie et d’un monologue, gravé par l’imaginaire de l’auteur qui nous en met plein la vue et les oreilles avec des paroles parfois crues, parfois douces, rappelant la frivolité qui suit parfois la gravité de certaines situations. »
Jean-François Hamelin, BangBang
« Villes mortes est une pièce de théâtre hautement divertissante qui sait faire réfléchir sans nous écraser de lourdeur ou de morales à cinq sous. À voir assurément. »
Samuel Larochelle, patwhite.com
« C’est bien monté à partir d’un texte truculent. »
Yves Rousseau, Le Quatrième
« Villes mortes offre des moments exaltants, des textes-réflexions aux images puissantes… »
David Lefebvre, Montheatre.qc.ca
Mot de l’auteure
Villes mortes
Un jour, dans un souper, ma voisine de table me confie être originaire de Gagnonville.
« D’où ? »
« Gagnonville. Une ville minière, dans le coin de Fermont. Ils l’ont rasée en 84, quand la mine a fermé. »
J’avale de travers. Ils l’ont rasée ? Ils ont rasé la ville ?
Ma voisine rigole :
« Mon lieu de naissance existe plus, donc officiellement, sur papier, je suis née nulle part. Imagine le bordel quand j’ai voulu faire faire mon passeport ! »
Je ris, mais j’ai le vertige. Être née nulle part. Comment peut-on être né nulle part ?
C’est à partir de cette question que j’ai commencé à écrire Villes mortes.
Les villes me parlent parce qu’elles sont à l’image de ce que nous sommes. Elles témoignent de notre histoire, de nos valeurs, de notre économie, bref, de notre culture. Une ville, c’est une parenthèse vivante ; une parenthèse qui englobe du temps, des lieux, des gens, des possibles.
Donc la mort d’une ville, ça n’est pas une mort ordinaire. C’est une mort en mille dimensions.
J’ai créé quatre personnages de filles, chacune aux prises avec l’une de ces morts. Je les ai voulues jeunes, lucides, éloquentes, avec les deux pieds enfoncés dans le présent. Ce sont des filles qui portent l’héritage de ma génération : la perte de sens, la crise économique, la dissolution du lien social, le déracinement, la fragmentation de l’identité, le capitalisme globalisé, la dispersion de l’espace public. Ce sont des filles qui me ressemblent.
Même si on y trouve des volcans, de la guerre, des tragédies minières et des zombies, je n’ai pas voulu faire de Villes mortes une pièce-catastrophe. Ni une tragédie. Je l’ai plutôt écrite comme une réflexion, sourire en coin, sur ce que je considère comme étant les petits et les grand échecs de notre civilisation.
Sarah Berthiaume
Abat-Jour Théâtre
Abat-Jour Théâtre (AJT) est une jeune compagnie formée de comédiens issus de la formation en interprétation théâtrale à l’Option Théâtre du collège Lionel-Groulx, cuvée 2007. La visée artistique de ce regroupement est de réaliser des créations qui allient la poésie et culture populaire en servant de lieu de rencontres aux contrastes théâtraux. D’imbriquer la poésie et la finesse là où elles ne se trouvent pas spontanément.
Depuis sa fondation en 2004, dans une petite cuisine de la rue Turgeon, à Ste-Thérèse, Abat-Jour Théâtre s’illustre comme compagnie émergente sur la scène de la relève montréalaise. Composée à l’origine de Simon Boulerice, Sarah Berthiaume, Joëlle Paré-Beaulieu et Maxime Laurin, la compagnie accueillera, après le départ de Maxime, Tania Perno Viau, à la direction de production et Maxime Clermont-Michaud, à la direction technique.
THÉÂTROGRAPHIE
- Villes mortes de Sarah Berthiaume
- Martine à la plage de Simon Boulerice
- Simon a toujours aimé danser de Simon Boulerice
- Qu’est-ce qui reste de Marie-Stella ? de Simon Boulerice
- Les filles d’Agamemnon de Simon Boulerice
- La condition triviale de Simon Boulerice
Actualités
De dédales en dédales, on arrive au centre du labyrinthe. La Place Extasia. Le cœur du DIX30. Je reprends mon souffle, mais j’essaie de rester aware. Le combat est pas fini, je le sens.
Extraits
Vidéos
14 juillet 2016
Bande-annonce : Villes Mortes
Équipe de création
Musique sur scène
Assistance à la mise en scène, régie et éclairages
Décor et costumes
Direction de production
Direction technique
Glouglou
Louis-Dominique Lavigne
Salle Jean-Claude-Germain
27 décembre 2007 au 30 décembre 2010
De l’impossible retour de Léontine en brassière
Collectif d’auteurs
Salle Jean-Claude-Germain
13 octobre 2009 au 26 mars 2011
Éclats et autres libertés
d’un collectif d’auteurs
Salle principale
30 novembre au 4 décembre 2010
Tom à la ferme
de Michel Marc Bouchard
Salle principale
10 janvier au 4 février 2011
En attendant Gaudreault précédé de Ta Yeule Kathleen
de Sébastien David
Salle Jean-Claude-Germain
11 au 29 janvier 2011
Soupers
de Simon Boudreault
Salle Jean-Claude-Germain
8 février 2011 au 1er décembre 2012
Toxique
de Greg MacArthur
Salle principale
1er au 26 mars 2011
Temps
de Wajdi Mouawad
Salle principale
19 avril au 14 mai 2011
La genèse de la rage
de Sébastien Dodge
Salle Jean-Claude-Germain
3 au 21 mai 2011
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