J’accuse
Annick Lefebvre
Une création du Centre du Théâtre d’Aujourd’hui
Salle principale
14 avril 2015 au 25 février 2017
1 h 55 sans entracte
Texte
Il y a la fille qui encaisse, qui vend des bas de nylon à partir de 6 heures du matin dans le sous-terrain du métro Bonaventure. Il y a la fille qui agresse, qui a eu le culot de partir sa propre PME dans un contexte économique difficile. Il y a la fille qui adule, une fan inconditionnelle d’Isabelle Boulay. Il y a la fille qui intègre, qui travaille dans un CPE. Puis il y a la fille qui aime, travailleuse autonome qui dilapide beaucoup d’amour et en dirige si peu envers sa petite personne.
J’accuse se présente comme un portrait féministe qui donne la parole aux femmes de sa génération, s’éloignant des stéréotypes traditionnels. La pièce, aborde l’intime par instinct de survie, criant à l’amour tout en assénant des coups de poing au public, espérant ainsi éveiller des réactions viscérales.
Mot de l’autrice
L’engagement invisible
J’avais l’intention d’écrire une pièce sur le travail. Celui, rémunéré ou non, que l’on exerce au quotidien. Celui dont on a hâte de tomber en congé pour aller se sacrer les deux pieds dans le sable d’un « tout inclus » en République dominicaine. Celui qui devrait être notre passion. Celui qui détermine notre position sociale. Et celui, surtout, qui nous fait acquérir des expertises spécifiques dans un domaine précis. Ça va de la fabrication de la mousse onctueuse d’un cappuccino à l’extraction télécommandée du minerai de fer, tout comme la récupération de ton disque dur par le technicien qui te sauve le cul quand ton ordinateur capitule et menace de te voler les photos du premier anniversaire de ton neveu pis le scan de l’article de journal de 1967 qui relate ta première victoire en tournoi de baseball. Je voulais mettre de l’avant l’idée qu’un « militantisme du quotidien » pouvait être développé, au Québec, en 2015. Je voulais dire que chaque individu peut, à travers les connaissances pointues qu’il possède, poser des gestes concrets pour l’amélioration de la vie collective de tous. Or, moi, Annick Lefebvre, jeune auteure dramatique, comment est-ce que je peux utiliser mon bagage particulier pour éclairer notre société d’une manière différente ? Comment puis-je plonger dans un « militantisme de l’intime » ? Comment me pousser dans mes retranchements les plus radicaux ? Ma réponse à ces questions c’est J’accuse. Cette pièce qui n’a rien à voir avec Zola ou l’affaire Dreyfus – sinon l’indignation devant l’état des choses. Cette pièce-portrait qui met la parole des femmes de ma génération de l’avant. Cette pièce féministe (oui, féministe!) qui s’éloigne des icônes de la mère, la vierge et la putain. Cette pièce où l’on s’ouvre la trappe par instinct de survie et par foi en des lendemains moins moroses. Cette pièce « état des lieux » qui hurle à l’amour et qui punche en pleine face. Qu’est-ce que je peux faire pour engager le combat avec les armes que je maîtrise le mieux ? Vous faire entendre J’accuse, assurément. Dans l’espoir qu’elle remue quelque chose de viscéral en vous.
— Annick Lefebvre
« Tout est là : une écriture efficace qui gratte à la lame de rasoir les incohérences d’une société en mutation et en fait ressortir les paradoxes et les profondes vacuités avec un humour cinglant ; une mise en scène dénudée qui laisse toute la place aux mots et au jeu, en absorbant le spectateur pendant près de deux heures dans cette spirale de la revendication sociale mussée dans la confession, sans qu’il s’en rende compte. »
Critiques
14 octobre 2016
Images
13 avril 2015
Les photos de production de J’accuse !
Images
13 avril 2015
Affiche
Équipe de création
Scénographie
Lumière
Son
Vidéo
Costumes
Maquillages et coiffures
Régie générale
Trois
de Mani Soleymanlou
Salle principale
30 septembre au 17 octobre 2014
Koalas
de Félix-Antoine Boutin
Salle Jean-Claude-Germain
7 au 25 octobre 2014
Je ne suis jamais en retard
d’un collectif d’auteurs
Salle Jean-Claude-Germain
4 au 22 novembre 2014
Damnatio memoriae
de Sébastien Dodge
Salle principale
11 au 30 novembre 2014
Soeurs
de Wajdi Mouawad
Salle principale
13 janvier au 7 février 2015
Épopée Nord
d’Olivier Morin et Guillaume Tremblay
Salle Jean-Claude-Germain
27 janvier au 14 février 2015
Ennemi public
d’Olivier Choinière
Salle principale
24 février au 21 mars 2015
Tungstène de bile
de J‑F Nadeau et Stéfan Boucher
Salle Jean-Claude-Germain
17 mars au 4 avril 2015
Selfie
de Sarah Berthiaume
Salle Jean-Claude-Germain
28 avril au 16 mai 2015
Abonnement
Saison 2024 – 2025
Abonnez-vous au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui pour ne rien manquer de la création théâtrale d’ici dans le seul lieu à lui être exclusivement dédié ! Choisissez 3 spectacles ou plus et profiter de rabais progressif sur le prix de vos billets, en plus d’une foule de privilèges exclusifs.