Carton rouge

Marches, contremarches, manifestations, sit-in, die-in, coups d’éclat, pétitions et beaucoup d’énergie déployée par ceux et celles qui s’opposent farouchement à ce système économique mortifère nous menant droit dans l’abysse d’un effondrement complet et sans retour. 

Toutes ces tactiques et stratégies employées pour faire plier les puissants et les décideurs presque en vain. Toute cette énergie générée par des combattants et combattantes, généreusement, au secours du vivant. Ce vivant qui meurt sous nos yeux, qui grille, qui brûle, qui se noie, disparaissant, emporté par une extinction provoquée par le grand capital et le confort de notre consommation à outrance. Et malgré tout, se tenir debout. Malgré tout, résister. Refuser de s’avouer vaincu. Affûter de nouvelles armes. Réfléchir à de nouvelles possibilités. 

Que reste-t-il à l’artiste combattant ? La parole. Le verbe. Comme arme ultime. Le poème guerrier comme fer de lance de la révolte. Conjuguer l’accusation et le châtiment. Parler, chanter, crier, hurler pour que la faune et la flore obtiennent justice. Être sans cesse leur défenseur. Ne pas les laisser tomber. Ne pas reculer d’un pouce. Tenir. Tenir bon jusqu’à la fin pour les fleurs, les plantes, les oiseaux et les enfants.

— Sébastien Dodge

Fondée en 2001, La Banquette arrière est le véhicule partagé par une troupe de créateurs et créatrices uniques qu’unit le désir de questionner la société actuelle à travers des œuvres théâtrales inédites à la fois audacieuses, pertinentes et divertissantes

Véritable incubateur à projets générateurs d’une réflexion sur notre monde, leur approche n’est pas documentaire mais bien théâtrale. Les interprètes sont au cœur de leurs créations où la forme est constamment réinventée afin de surprendre et de divertir le public dans le but avoué de générer une conversation et ainsi l’amener à une réflexion sur sa vie et sur les enjeux qu’ils soulèvent.