Viqueens : saga nordique
Laurence Laprise et Laurie Léveillé
Une création de Laurence Laprise et Laurie Léveillé en codiffusion avec le Centre du Théâtre d’Aujourd’hui
Salle Jean-Claude-Germain
27 janvier au 15 février 2025
Texte
Julien, fervent amateur de métal nordique et passionné de jeux de rôle vikings, est soudainement transporté à l’époque de ses idoles. Avec stupeur, il découvre que les combattants sanguinaires qu’il admire sont en réalité… des femmes ! Spéculation, vérité, fiction ? Et si les Vikings étaient en fait des Viqueens ? Les guerrières Ulfhild, Frigg et Svanhilde remettront, rapidement — et sans gants blancs — les pendules à l’heure.
Dans cette comédie incisive à l’humour déjanté, qui emprunte les codes du roman fantastique et de la science-fiction, les autrices Laurence Laprise et Laurie Léveillé remettent en question l’androcentrisme archéologique et écorchent au passage l’image traditionnelle des épopées vikings. Viqueens : saga nordique redéfinit les rôles féminins comiques pour livrer une réflexion drôle et pertinente sur notre perception de l’histoire et les normes sociales établies.
Mot des autrices
Nous ressentions toutes deux ce besoin, comme autrices, d’écrire une pièce comique complètement décomplexée et qui flirterait avec l’absurde. Plusieurs auteurs autour de nous se permettent cet écart de conduite et nous voulions nous donner cette même permission, prendre des risques et dépasser les limites. Nous chérissions l’idée de présenter quelque chose de grandiose, fou et décalé, déjanté et incongru qui mettrait en scène des personnages féminins complexes, comiques et désaxés. Nous voulons nous éloigner des habituels personnages féminins drôles à leur dépens, victimes des évènements, gardiennes du gros bon sens qui servent de repère pour le public et de straight man/clown blanc aux personnages masculins (souvent porteurs des meilleurs gags) qui les l’accompagnent ; ces femmes drôles qui peuplent nos imaginaires méritent une place sur scène. Nous voulions offrir autre chose aux comédiennes, leur permettre de se libérer des clichés réducteurs et du fardeau du drame nécessaire au poids comique des autres personnages.
Le rire est souvent un prétexte pour parler de sujets plus grands, le contexte historico-fantastique que nous choisissons, aussi. C’est un pari que nous étions prêtes à prendre et que nous avions envie de porter. Cette idée d’une grande épopée théâtrale nous a permis de nous libérer de nos propres biais, de bousculer nos repères et idées préconçues de ce qu’est un bon texte en faisant fi des normes sociales traditionnelles.
Nous avons aussi pu explorer au passage le phénomène — encore trop répandu — de l’androcentrisme archéologique. C’est l’histoire de la guerrière de Birka qui nous a mis la puce à l’oreille : retrouvée en 1878 en Suède, les archéologues ont longtemps supposé qu’il s’agissait d’un homme, et ce même si certaines caractéristiques du squelette étaient résolument féminines. Ce n’est qu’en 2017 qu’une analyse de son ADN a enfin établi que ce corps, enseveli aux côtés de tous les signes correspondant à un guerrier viking de haut rang, était en réalité une femme.
En plus de questionner le point de vue de l’éducation que l’on a reçue, nous nous sommes prêtées à l’exercice d’imaginer ce que notre société actuelle aurait pu être sans cet androcentrisme historique. Où en seraient les luttes féministes ? Qui seraient nos dirigeant·es ? L’absence de biais patriarcaux dans l’archéologie aurait potentiellement eu le pouvoir de changer la perception de ce que signifie être une femme et de remettre encore plus en question les rôles genrés et les arguments dits biologiques derrière la division des tâches au sein d’une communauté. Tout en admettant, évidemment, nos propres biais coloniaux blancs — considérant l’apport des Vikings à la colonisation de l’île de la Tortue et l’occidentalocentrisme omniprésent dans la manière dont on interprète l’histoire.
— Laurie Léveillé et Laurence Laprise
Remerciements et soutien
Actualités
– L’aigle de sang, ça look. Après, on peut l’accrocher à l’entrée du village, comme déco.
– Sauf y va tout cochonner, y doit être plein de Mountain Dew. Le sang trop sucré, ça colle.
Extraits
Équipe de création
Scénographie et costumes
Lumière
Environnement sonore
Accessoires et régie générale
Coiffures
Conseil dramaturgique
Direction de production
Direction technique
La démagogie des dragons
Tamara Nguyen
Salle Jean-Claude-Germain
16 septembre au 11 octobre 2024
Bercer les eaux
Soleil Launière, Andrée Levesque Sioui et Émilie Monnet
Salle Michelle-Rossignol
19 septembre 2024
Mon corps ébloui, debout
Émilie Turmel
Salle Michelle-Rossignol
21 au 22 septembre 2024
Là où la poussière se dépose
Julien Morissette et Karina Pawlikowski
Salle Michelle-Rossignol
30 septembre au 12 octobre 2024
L’open mic asiatique
Claudia Chan Tak et Rich Ly
Hall
5 octobre 2024
Maurice
Anne-Marie Olivier
Salle Jean-Claude-Germain
30 octobre au 14 novembre 2024
Neige sur Abidjan
Iannicko N’Doua
Salle Michelle-Rossignol
4 au 23 novembre 2024
Carton rouge
Sébastien Dodge
Salle Jean-Claude-Germain
27 novembre au 7 décembre 2024
Zamân ou on a le même temps qu’on avait
Mani Soleymanlou
Salle Michelle-Rossignol
11 au 14 décembre 2024
Patrice Desbiens osera-t-il traverser la rue ?
Geneviève Labelle
Hall
25 janvier 2025
Une fin
Sébastien David
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3 février au 1er mars 2025
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Carolanne Foucher
Salle Jean-Claude-Germain
10 au 29 mars 2025
Bains libres
Les finissants et finissantes du Conservatoire d’art dramatique de Montréal
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15 mars 2025
Chronologies
Stephie Mazunya
Salle Michelle-Rossignol
7 avril au 3 mai 2025
Parler mal
Bianca Richard et Gabriel Robichaud
Salle Jean-Claude-Germain
14 au 26 avril 2025
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