Mes enfants n’ont pas peur du noir
Jean-Denis Beaudoin
Une production de La Bête noire
Salle Jean-Claude-Germain
15 novembre au 3 décembre 2016
1 h 50 sans entracte
Texte et interprétation
Mise en scène
Jean-Denis Beaudoin arrive au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui avec un texte hors du commun, un conte moderne et cinglant où l’humour, l’onirisme et la folie se fraient un chemin à travers la violence.
Mes enfants n’ont pas peur du noir raconte l’histoire de deux frères jaloux isolés avec leur mère dans la seule maison d’une immense forêt. Dans ces bois obscurs, on se perd et il est impossible d’en trouver la sortie. Cette pièce est inspirée du conte Hansel et Gretel, mais elle est surtout née d’histoires vraies : histoires de frères, violentes et tordues, de deux frères qui se font souffrir sans jamais vraiment s’achever… ou presque.
Texte et interprétation
Extraits de critiques à la création
« Avec Mes enfants n’ont pas peur du noir, Jean-Denis Beaudoin signe un premier texte d’une incroyable richesse. Sur scène, l’acteur livre par ailleurs une performance d’une rare intensité. »
Gabriel Marcoux-Chabot, Le Devoir
« Jean-Denis Beaudoin signe ici un premier texte très réussi, soutenu par une histoire forte qui navigue entre les couches du réel et du surnaturel avec doigté. … On est devant une première oeuvre prometteuse, qui met en lumière la part d’ombre et de violence qui se cache en chacun de nous, prête à éclore si on nous pousse dans nos derniers retranchements. »
Isabelle Houde, Le Soleil
« Jean-Denis Beaudoin réussit, avec son premier texte, à donner vie à une œuvre forte, intéressante puissante et ensorcelante. En voilà un qu’il faudra suivre de près au cours des prochaines années. »
Yves Leclerc, Journal de Québec
« Édith Patenaude, la metteure en scène, vantait les mérites du texte de Jean-Denis Beaudoin. Avec raison ! Les scènes sont courtes, bien amenées. La tension psychologique est omniprésente et les personnages sont riches en émotion. Et ils sont attachants dans leur dysfonction. En grande partie à cause du texte bien sûr, mais également grâce aux performances des comédiens. (…) Un spectacle qui sort des sentiers battus, une mise en scène adroite et un très beau texte de Beaudoin. Un spectacle qu’il faut voir pour s’immerger dans cette histoire peu banale. »
Robert Boisclair, Les Enfants du paradis
Mot de l’auteur
Jusqu’au bout
Mes enfants n’ont pas peur du noir est né d’un immense besoin de raconter. C’est au travers de souvenirs puissants, d’histoires et d’évènements qui ont marqué mon enfance, que mon récit s’est créé. J’ai eu envie d’écrire un conte moderne, de créer un univers où les règles étaient différentes. Où j’étais, rivé devant mon écran d’ordinateur, roi et maitre d’un monde qui m’appartenait pleinement. Mon conte s’est révélé être, au fil du travail, sans presque m’en rendre compte, un thriller psychologique et la fiction est devenue de plus en plus importante. J’avais envie que la langue des personnages soit la mienne, que l’humour soit au cœur des dialogues malgré la tension constante dans la maison, que l’action soit moteur de caractérisation, que le décor de mon histoire soit excessivement présent et oppressant et que les personnages soient construits en fonction d’une fine ligne qui peut, à tout moment, rompre.
Si Mes enfants n’ont pas peur du noir est né d’histoires très personnelles, il est important de dire que je n’ai jamais voulu avec ce texte exorciser mes démons. C’est-à-dire que ce n’est pas du tout un récit autobiographique ; mon frère et moi avons vécu, plus jeunes, oui, des moments difficiles, mais Mes enfants ne raconte pas notre histoire. Cela étant dit, le théâtre/le conte/la fiction est devenu pour moi l’ultime échappatoire, l’ultime confrontation entre une vérité, une humanité, que je connais et l’expression la plus complète de sentiments profonds, très noirs, que l’on cache, que l’on repousse. Parce que je crois que nous avons tous en nous une infime partie de noir qui peut jaillir si nous sommes poussés dans nos derniers retranchements et j’ai réalisé que mon récit devait conduire mes personnages jusque-là. Que c’était important, pour d’abord distancer l’histoire de la mienne, mais surtout pour me rendre jusqu’à l’humain, jusqu’au spectateur ! Le théâtre est devenu pour moi l’unique possibilité de pousser la vie à son maximum et c’est à cet endroit que j’ai constaté qu’il n’y avait que l’essentiel qui comptait, autant pour les personnages que pour moi. Que la fiction nous ramenait immédiatement, et plus largement, à la même humanité, la même vérité, celle qui était au départ moteur du texte. J’ai réalisé que cette zone noire, interdite, mais permise par la fiction, nous confrontait à nos réelles envies, à nos désirs profonds et à ce qui, au fond, nous rassemble.
Pour moi, un texte doit pulser d’urgence de raconter une histoire qui résonne collectivement, mais aussi gronder d’humanité, de sensibilité. Mes enfants parle de notre individualisme, de notre cruauté individuelle. De notre tendance à abandonner les autres, à abandonner tout ce qui se fait en collectivité, de la difficulté qu’on a à se sentir vraiment liés aux autres, même à notre propre famille.
Le protagoniste de mon histoire, celui que j’ai la chance de jouer sur scène, malgré certaines similitudes, n’est pas moi. Il est un personnage fictif né d’une véritable pulsion et c’est son histoire que nous nous apprêtons à vous raconter, ma fabuleuse équipe et moi.
La chasse s’ouvre donc dans le labyrinthe d’écorce entourant la maison dans la forêt, pendant que le four, lui, se réchauffe.
Jean-Denis Beaudoin
Extraits de critiques
« Tel qu’elle est, menée de main de maîtresse par Édith Patenaude et servie par ces talentueux comédiens, je dois dire que c’est une pièce qui est restée avec moi, qui m’habite encore et à laquelle je repense souvent. »
Marie-Claire Girard, Huffington Post Québec
« L’auteur manie les mots comme autant de dards aiguisés dans un jeu de fléchettes. […] La mise en scène d’Edith Patenaude est tout aussi efficace. »
Daphné Bathalon, Montheatre
« Mes enfants n’ont pas peur du noir est un conte moderne et cinglant où l’humour côtoie la folie et la violence. L’auteur parvient à créer une tension entre les deux frères. […] Jean-Denis Beaudoin vaut vraiment la peine d’être découvert. »
Édith Malo, Les Méconnus
« J’ai ri aux larmes, j’ai frissonné de peur, j’ai été en colère, j’ai haï même. Le fait que les comédiens utilisent le langage familier rend la performance encore plus réaliste. C’est une fiction, mais elle fait référence au côté sombre qui sommeille en chacun de nous. J’ai particulièrement aimé Sam qui sait comment provoquer les autres. Son interprétation était impeccable. C’était cru, vrai et direct. »
Rachel Carrier, Yulorama
« La mise en scène de Édith Patenaude, bien appuyée par le jeu de lumières, permet de créer une ambiance terrifiante. Bravo aux éclairages ! […] Un excellent travail de Jean-François Labbé. »
Mazrou
« Jean-Denis Beaudoin frappe fort, avec des dialogues et une histoire maîtrisés. Inspiré par des contes (notamment Hansel et Gretel) mais aussi par sa propre enfance, il arrive à tenir en haleine son auditoire pendant près de deux heures, grâce à une tension qui ne cesse de grimper et quelques révélations bien trouvées. »
Antoine Aubert, Canoe
« La tension psychologique est omniprésente dans cette pièce, dont l’excellente mise en scène est signée Édith Patenaude. […] Un huis clos explosif à l’abri du monde. »
Regards sur la ville
La Bête Noire
La Bête Noire est une jeune compagnie de théâtre émergente de Québec, dirigée par Jean-Denis Beaudoin, axée sur la création théâtrale et sur la recherche de nouveaux moyens de raconter une histoire. Tout part du texte, de l’écriture, d’une dramaturgie forte pour ensuite éclater vers le spectacle. La BN a comme mandat d’explorer toutes les facettes possibles de la représentation théâtrale en s’entourant d’artistes créateurs talentueux et singuliers, artistes d’expérience et de la relève. Se questionner ensemble pour concevoir des spectacles uniques et novateurs. Le processus évolue en équipe pour créer une cohérence artistique sur tous les plans du spectacle.
La BN s’implique activement dans le milieu culturel de Québec et est considérée comme une des jeunes compagnies actuelles les plus prometteuses du milieu théâtral de la vieille capitale. Elle se démarque par ses influences cinématographiques, ses univers précis, ses spectacles au réalisme éclaté et aux scénographies inventives.
THÉÂTROGRAPHIE
- Épicerie de Jean-Denis Beaudoin (2016)
- Mes enfants n’ont pas peur du noir de Jean-Denis Beaudoin (2015)
- Trick or treat de Jean Marc Dalpé (2014)
Équipe de création
Scénographie et éclairages
Costumes et accessoires
Conception sonore
La délivrance
Jennifer Tremblay
Salle principale
20 septembre au 15 octobre 2016
Le brasier
David Paquet
Salle Jean-Claude-Germain
27 septembre 2016 au 24 février 2018
Dimanche napalm
Sébastien David
Salle principale
8 au 26 novembre 2016
Siri
Maxime Carbonneau, Laurence Dauphinais et Siri
Salle Jean-Claude-Germain
17 janvier au 4 février 2017
J’accuse
Annick Lefebvre
Salle principale
9 au 22 février 2017
Irène sur Mars
Jean-Philippe Lehoux
Salle Jean-Claude-Germain
28 février au 23 mars 2017
Dehors
Gilles Poulin-Denis
Salle principale
7 au 25 mars 2017
Toccate et fugue
Étienne Lepage
Salle principale
11 avril au 6 mai 2017
Nuits frauduleuses
Alix Dufresne
Salle Jean-Claude-Germain
25 avril au 13 mai 2017
La vague parfaite, un opéra-surf
Olivier Morin et Guillaume Tremblay
Salle principale
20 juin au 10 juillet 2017
Abonnement
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