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Le futur s’annonce excitant
Multiple
Déroutant
Assurément autre

J’ai vu tellement de gens imploser
Leurs souvenirs disparaître.
Des centaines…
Des milliers…

Quand il s’est levé ce matin, il pensait que ce serait un jour comme les autres. Il ne savait pas que le feu prendrait en lui ce jour-là, précisément. Il ne savait pas que sa vie allait basculer.

Mieux accepter d’être l’arbre tordu
et frêle de la forêt
Mais qui continue de résister
aux tempêtes.

Je suis une artiste, je suis intègre. Et si cela ne plait à personne, tant pis, je finirai seule mais j’aurai été honnête avec moi-même.

Société maudit. Y’en a de la crasse là-dedans. Moi j’aime mieux mon château Au roi du hot-dog ! c’est moi le prince pi le ministre si je veux pas travailler, j’ferme la baraque, chus mon boss.

Frère là : travailler travailler travailler.
Pas le temps, pas le temps, pas le temps.
Ben décédé ostie, pis parler ? Jamais.

Maman elle s’est évaporée comme ça
Pis elle a laissé des traces d’elle
à l’intérieur de nos corps
De nos coeurs

Papa dit que tu as sacrifié l’amour comme on entre en religion Maman dit que ton dieu c’est le corps et Grand-mère elle ne dit rien pour l’instant.

On s’fait une brigade de filles trop folles pour être voulues, trop fulgurantes pour être toutes seules, que tout l’monde aime à un bras de distance.

Je ne connaîtrai rien de l’histoire des Patriotes.
Je mangerai plus de Chicken McNuggets que d’oreilles de Christ.
Je lutterai peut-être pour ma survie comme la Bottine Souriante.

Il y a tant de façons de trahir 
ceux qui traversent 
notre intimité

Y nous a dit le débat constitutionnel
C’t’une distraction !
C’est bizarre hen
Un texte qui a valeur légale
Qui définit qui l’on est
Qui dit qu’est-ce qu’on veut
Pis comment on va l’faire
Ça là pour nous les quebecois
Débattre là-dessus
Ça c’t’une distraction pour nous ?

La fin du monde, ça va être boire du rosé dans le parc Laurier jusqu’en novembre.

Je veux être libre dans le monde. Mais ce n’est pas le temps, pas le temps d’être libre.

la catastrophe
c’est la dernière strophe
la fin du poème
quel geste pourrons-nous poser sur scène
et quelle action dans la cité
pour qu’un retournement de l’imaginaire soit possible ?

Les plus jeunes nous demandent si on bande encore à 70 ans. Je pense que tu bandes toute ta vie, si t’es pas trop pressé et bien entouré.

Tant qu’à travailler j’me suis dit qu’j’allais faire kekchose que j’aime
Tu vois c’que j’veux dire
Pis être là pour aider des jeunes à aller mieux dans vie j’trouvais que ça j’aimais ça
Pis là la jeune en face de moi 
c’est toi

C’est l’heure du bilan, ton moment préféré. Alors que pour la majorité des gens, c’est douloureux d’assumer ses erreurs, toi, t’en retirais énormément de plaisir. Parce que t’aimais prendre conscience de ce qu’il est possible de changer. Ça m’énervait, mais aujourd’hui, je trouve ça beau.

On va dire que le cœur de Godin s’est fatalement entiché du vôtre, ce soir, ma précieuse. Mais je ne sais rien de cette histoire qui débute. Puisque les genèses de celles qui nous serviront d’assises, on ne peut que les vivre dans l’ignorance de ce qui se trame dans notre dos. 

Se dire humaniste et se faire appeler Heille
(depuis cinq ans)
par son gentil vieux voisin ; c’est à mon sens,
le pire non-sens
de l’histoire citoyenne moderne

J’aimerais trouver un tapis volant
Tendre la main
Et cueillir comme un fruit
Une paire de jeans de qualité
Deux paires de jeans de qualité
Quarante mille paires de jeans de qualité
Jusqu’à épuisement des stocks
Jusqu’à épuisement
Une vie extraordinaire

L’intuition ne trompe pas.
L’intuition, c’est comme un savoir divinatoire.
Une certitude,
Ma boussole intérieure.
Un don légué par ma mère, et par sa mère avant elle.
Une capacité de sentir et ressentir de façon subtile – de façon secrète aussi.

Je vois un homme immobile 
La bouche ouverte comme une truite
Sur l’aileron arrière d’une KIA Optima
Quelque chose m’attire chez lui
J’envie le vide qu’il a dans la tête
J’envie son regard méditatif
La simplicité de sa tâche
La pureté de sa présence
J’envie son aliénation